Vos mines vous parlent
Retour31 octobre 2023
Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca
Pénurie de main-d’œuvre : les mines doivent viser ailleurs
Une main-d’œuvre immigrante prête à s’investir dans les mines

©Gracieuseté
La présidente de l’entreprise SOS Archis, Élodie Olivia Postel
Les compagnies minières de l’Abitibi-Témiscamingue pourraient gagner gros en interpellant directement la main-d’œuvre étrangère afin de combler une partie de leur besoin.
« Il y a beaucoup de gens qui sont prêts à venir s’établir dans des régions comme l’Abitibi-Témiscamingue, mais il faut les renseigner sur les besoins en main-d’œuvre afin de les attirer. »
Élodie Postel détient une entreprise de placement de personnel qui se spécialise dans la main-d’œuvre étrangère, particulièrement dans le domaine de la construction, de l'ingénierie et de l'architecture.
Elle croit que les compagnies minières de la région auraient avantage à annoncer leurs besoins afin d’élargir le bassin des gens qui seraient intéressés à travailler dans une région minière.
« C’est normal, pour un travailleur immigrant qualifié, de vouloir s’établir dans les grands centres. Il faut absolument que les entreprises fassent connaitre leurs besoins à un niveau plus haut que le niveau local. Il va de soi qu’une compagnie de placement de personnel peut faire une partie du travail afin d’attirer le personnel manquant, mais il y a souvent peu d’information disponible pour attirer ces gens en région », a-t-elle ajouté.
Élodie Postel, elle-même originaire de la Guadeloupe, soutient que beaucoup de travailleurs immigrants ont déjà les prérequis pour travailler dans les mines.
« Je donne l’exemple des conducteurs de camion ou de machinerie lourde. Il n'y a pas beaucoup de formation à faire pour qu’ils soient à jour. Aussi, si un travailleur de la construction a déjà les pieds dans la mine, il est plus facile pour lui d’accéder à d’autres postes avec, souvent, un minimum de formation. »
Son entreprise, SOS Archis, détient déjà une banque de 1 600 travailleurs étrangers, qui viennent d’Afrique du Nord, de l’Afrique de l’Ouest ainsi que d’autres pays d’Europe, qui parlent déjà français et qui sont prêts à relever de nouveaux défis.
« Je dois reconnaitre qu’il n’est pas toujours facile de dénicher un travail au Québec parce que la formation doit être reconnue ici. Cependant, il y a déjà des gens prêts à travailler, pour lesquels il suffirait d’avoir une formation supplémentaire minimale afin qu’ils puissent être entièrement qualifiés », a conclu la gestionnaire.
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