31 décembre 2023

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

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©gracieuseté - Dany Germain

C'est avec une dégelée de 11 à 2 contre Val-d'Or que les Huskies de Rouyn-Noranda terminent l'année 2023.

Si les cinq premiers affrontements entre les deux rivaux abitibiens ont relativement été âprement disputés, ce dernier rendez-vous avant le Jour de l’An était une partie de plaisir pour les hommes de Martin Dagenais.

Ayant eu besoin de la prolongation pour l’emporter hier après-midi, Rouyn-Noranda a fait valser les Foreurs, éclopés de presque partout. Comble de malheur pour les visiteurs, Émile Beaunoyer a dû céder sa place à William Blackburn lors de la 2e période, après une blessure au bas du corps lors de l’engagement initial.

Envoyé dans la fosse aux lions, le portier de 20 ans a vu les locaux inscrire cinq buts sans réplique en période médiane, dont deux pendant une punition majeure à Alexandre Guy pour un coup de patin. Un élan qui a scellé l’issue de la partie, pendant que Val-d’Or tentait de sauver son honneur.

«Au-delà des absences chez les défenseurs, on a donné quatre ou cinq buts qui me chicotent, car on ne prend pas notre homme sur le repli défensif. On aurait pu éviter ça et ça aurait pu nous garder un peu plus dans le match», juge Maxime Desruisseaux.

Au bout du compte, l’énorme quantité d’énergie laissée par les Valdoriens samedi après-midi a eu beaucoup de répercussions sur les jambes des troupes dans ce deuxième duel en moins de 24 heures.

«Hier, on a fini le match à 10 attaquants. Aujourd’hui, ç’a été le même scénario avec l’expulsion d’Alexandre Guy et le fait que Matthew Bolduc n’a pas fini la partie. Ce n’étaient pas les conditions idéales, mais il faut quand même réussir à compétitionner à travers tout ça»

Dans le rayon des points positifs pour Val-d’Or, Nathan Brisson et Thomas Larouche ont empêché le gardien William Rousseau de quitter avec le jeu blanc, lors de la troisième période.

Sortir d’une torpeur

Un match offensif de la sorte permet souvent à des joueurs en léthargie de retrouver une présence sur la feuille de pointage. De François-James Buteau (3,4) qui double sa production de buts du reste de la campagne à Daniil Bourash (7) qui touche la cible pour seulement une troisième fois depuis la mi-novembre, plusieurs ont mis la main à la pâte dans ce festival offensif.

Auteur lui aussi d’un doublé, Leighton Carruthers entrera 2024 avec des épaules moins lourdes, lui qui a mis fin à une vilaine séquence de 16 matchs sans avoir fait scintiller la lumière rouge.

«Quand tu marques 11 buts et que ça vient de partout, c’est positif. Qu’on le veuille ou non, on veut que tout le monde soit des joueurs d’équipe. Quand tu ne marques pas pendant une quinzaine de matchs consécutifs, ce n’est pas facile mentalement. Comme entraîneur, tu aimes voir quand quelqu’un travaille fort toute la partie et est récompensé», de dire Martin Dagenais.

Maintenant en quête de constance et de répit à l’infirmerie, les Huskies ferment le livre sur 2023 pour ouvrir une année 2024 qui s’annonce importante pour l’organisation. Ayant ciblé de bien géré les émotions dans ce second duel du Jour de l’An, les Rouynorandiens ont accompli l’objectif, juge Dagenais.

«Avec un pointage de 11 à 2, il va y avoir des petits débordements des deux côtés, comme il y a eu à la fin. Quelquefois, on ne s’aide pas. Je trouve que côté discipline, on n’a mal parti ça en première période. Par la suite, on a géré nos émotions, ce qu’on n’a pas fait hier. Beaucoup de positifs dans cette partie», déclare-t-il.

Anthony Turcotte (12), Thomas Verdon (12), Antonin Verreault (23,24), Mathis Perron (10) et Emeric Gaudet (5) ont été les autres marqueurs dans ce 23e gain de la meute en 2023-2024.