Plus d’un demi-siècle dédié au patinage artistique

©Gracieuseté

Lors du gala tenu à Montréal, nous reconnaissons de gauche à droite: Camille Chai, ex-athlète paralympique qui présentait et remettait les prix de la catégorie Reconnaissance et les trois finalistes : Annie Larouche, Louise Lalonde et Liette Paré.

ENGAGEMENT – Le premier contact de Liette Paré avec le patinage artistique remonte à ses 9 ans. Peut-on dire qu’elle a eu la piqûre? Sans conteste, car elle vient tout juste de recevoir le prix Reconnaissance au Gala Femmes d’influence en sport au Québec pour ses 50 ans d’implication.

« Icône du patinage artistique en Abitibi-Témiscamingue, Liette Paré cumule plus de 50 ans d'engagement. Débutant comme bénévole à 12 ans, elle a gravi les échelons pour devenir une dirigeante influente et une officielle reconnue de Patinage Canada, laissant une marque indélébile sur le sport, » telle qu’on l’a décrite en lui remettant son prix à Montréal le 23 mai.

Encore sous le coup de l’émotion de cette ultime reconnaissance, Mme Paré a jeté un regard rétrospectif sur son parcours. « J’ai débuté le patinage artistique à 9 ans, relate-t-elle. J’ai tellement aimé ce contact, je me sentais libre, je ne pensais plus à rien d’autre quand je patinais. À l’âge de 12 ans, Mme Joan, présidente de mon club m’a demandé d’être monitrice auprès des débutantes pour payer mes cours. »

De fil en aiguille, elle a fait des décors et des costumes. Elle s’est impliquée dans le comité de son club et en devenue présidente. « Je suis devenue officiel, de compétition Senior invitation, arbitre, représentante technique, évaluateurs des épreuves de Patinage Canada catégorie Or en danse, en style libre, Habileté, interprétation », a-t-elle poursuivi.

« Tout ceci n’a jamais été une corvée, mais une participation à quelque chose qui me passionne » - Liette Paré

Conciliation familiale et retraite

Alors que son engagement au niveau provincial et même national s’accentuait, Liette Paré a dû trouver des trucs pour que sa famille, dont deux enfants, ne soit pas pénalisée par ses nombreuses absences. « J’avais cinq rencontres par année à Montréal, a-t-elle noté. Nous avons choisi de profiter de ces déplacements pour faire des activités en famille. À ce moment, tout le monde était content. Il arrivait même que les enfants me demandent ce serait quand ma prochaine réunion. »

L’inéluctable sablier du temps faisant son œuvre sur sa santé, Liette Paré a, à regret pris sa retraite de l’Association régionale de patinage artistique où elle a cumulé deux mandats à la présidence, l’un de quinze ans, l’autre de dix ans.

« Je resterai quand même présente à titre de juge ou d’officiel même si je n’ai plus la santé pour siéger sur des comités, a-t-elle confié. Car il est impossible pour moi de couper complètement les liens avec le patinage artistique. Je sais une chose, mes problèmes de santé m’occasionnent des douleurs et quand je suis dans un aréna avec ma gang, je n’ai pas mal nulle part. »

Au regard du chemin parcouru, à la plaque à son nom décernée chaque année à la personne qui a le mieux représenté la région au niveau provincial, la plus grande fierté de Liette Paré au moment de la retraite est d’avoir contribué à la pérennité de son association, à faire grandir sa région. « Tout ceci n’a jamais été une corvée, mais une participation à quelque chose qui me passionne, a-t-elle conclu. Être bénévole pour moi sera une de mes plus belles expériences de vie après mon union avec mon conjoint et l’arrivée de mes enfants. »

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L’émotion se lit sur le visage de Liette Paré lorsqu’elle a reçu un hommage de son association régionale au moment d’annoncer sa retraite.

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