Économique
Retour27 août 2024
Lucie Charest - lcharest@medialo.ca
Fitzgibbon appuie le maintien de l’usine à Témiscaming
Appui ministériel: poids lourd ou poids plume
©page personnelle réseau social X
Un peu plus de 200 personnes ont assisté à la rencontre citoyenne donnée par le ministre à la Salle Dottori.
SOCIÉTÉ – Arrivé avec près de trois heures de retard, le ministre Pierre Fitzgibbon a rencontré plus de 200 citoyens à la Salle Dottori à Témiscaming. Cette présence du ministre a rassuré tant citoyens qu’élus et intervenants au dossier.
« On ne s’attendait pas à une grande annonce, a indiqué Pierre Gingras, maire de Témiscaming. Par contre, le fait que le ministre soit venu nous rencontrer chez nous avec Frédéric Simard de Investissement Québec, ça nous dit, à nous les élus, aux travailleurs, à la population que le gouvernement est derrière nous, que notre dossier n’est pas tombé dans les oubliettes. »
Selon M. Gingras, au moins 250 personnes attendaient le ministre. Celles-ci ont été rassurées d’apprendre que le ministre voulait conserver l’usine au complet. « Il y a des pourparlers avec un acheteur intéressé, a poursuivi M. Gingras. Son nom est confidentiel pour le moment. Parmi les dernières questions, quelqu’un a demandé ce qui se passerait avec le turboalternateur, largement financé par Québec, qui roule au gaz naturel présentement. M. Fitzgibbon, a confirmé qu’il s’agissait d’une mesure transitoire. »
Perplexe et méfiant
Du côté du syndicat, le président du local 233 de Unifor, Stéphane Lefebvre, aurait davantage aimé apprendre que de nouveaux développements se préparaient. « Les allocutions ont duré environ 45 minutes, a relaté M. Lefebvre. Mais pour moi, ça demeure des hypothèses. Un acheteur est intéressé, mais c’est difficile de savoir si c’est pour le site au complet ou seulement pour la pâte et le carton. Si c’était pour le site au complet, ça se déroulerait en deux phases. »
« On ne s’attendait pas à une grande annonce. Mais le fait que le ministre soit venu nous rencontrer, ça nous dit que notre dossier n’est pas tombé dans les oubliettes » - Pierre Gingras
Par contre, tant du côté syndical que municipal, la présence du ministre dans la petite municipalité de 2500 âmes est rassurante pour l’ensemble des personnes concernées. Même si M. Lefebvre s’est remémoré qu’en 2017, quand Tembec a été vendue à Ryam, le gouvernement du Québec n’avait pas souhaité s’impliquer. « Ils avaient dit que si le conseil d’administration était d’accord, qu’ils n’avaient pas à s’en mêler, a-t-il rappelé. Mais quand on voit ce qui s’est passé, les Américains ont pris nos produits, nos technologies, nos recettes et s’en sont mis plein les poches. Aujourd’hui, il faudrait que le gouvernement s’engage à protéger nos technologies.
Un échange entre élus
À la suite de la rencontre publique, le chef de Kebaowek, les maires de Témiscaming, de Kipawa et ceux des municipalités touchées par la crise forestière de même que la préfète du Témiscamingue, les deux députés fédéral et provincial et Frank Dottori ont lunché avec le ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, ministre responsable du Développement économique régional et le représentant d’Investissement Québec. Plus tard en soirée, Pierre Fitzgibbon a donné ses impressions sur le média social X au sujet de cette rencontre citoyenne. « Le secteur forestier est en transformation et on doit innover, a-t-il écrit. Les secteurs énergétique et forestier n’ont jamais été aussi liés et on doit profiter de cette opportunité. »
Une fois rentré à son bureau, le maire Gingras n’avait qu’une idée en tête. « Notre dossier est encore actif, et on va tout faire en notre pouvoir pour qu’il ne tombe pas dans l’oubli tant qu’une solution n’aura pas été mise en place », a-t-il conclu.
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