Action collective autorisée contre le diocèse d’Amos pour des agressions sexuelles

  • Publié le 21 mars 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Audrey-Anne Gauthier

L’action collective contre le diocèse d’Amos pour des agressions sexuelles commises de 1940 à nos jours, a été autorisée le 15 mars dernier par la Cour supérieure du district Abitibi.  

Selon la juge Nancy Bonsaint, les faits allégués par le demandeur de l’action collective dont l’identité est protégée par le tribunal, ont été suffisants pour poursuivre les démarches.  

« À la différence d’un recours individuel, une action collective doit être autorisée et c’est vraiment l’étape la plus importante avant d’aller de l’avant. Concrètement, ça veut dire que comme n’importe quel dossier, on doit le mettre en état, faire des interrogatoires, obtenir des documents et ensuite aller chercher la donnée supplémentaire », précise M. Justin Wee, avocat représentant le demandeur du cabinet Arsenault Dufresne Wee  Avocats. 

Enclanchement des négociations 

Cette donnée supplémentaire dans le dossier réside dans le fait que le diocèse d’Amos a accepté des négociations afin d’établir une possible entente à l’amiable.

« On met présentement le processus judiciaire sur pause et on se concentre désormais sur les négociations. On continue de demander à toutes les victimes qui pourraient se reconnaître de se manifester. Dans ce genre de dossier, les actions collectives donnent du courage aux victimes potentielles ou à celles qui nous ont déjà contactées », souligne M. Wee.  

35 victimes et 16 prêtres accusés 

En date d’aujourd’hui, 35 victimes se sont inscrites à l’action collective visant 16 prêtres au total.  

Ceux-ci sont Paul-Émile Bilodeau, Réal Couture, Armand Roy, Lucien Côté, Hubert Fortier, Henri-Paul Ratte, Laval Tremblay, Marc-Aurèle Guillemette, Odilon Boutin, Adolphe Delisle, Henri Dobbelsteyn, Jules Larose, Philippe Plourde, André Leith, Ernest Roy et Joseph Tétreault.  

Maintenant que l’autorisation d’exercer une action collective débute officiellement, M. Wee invite toutes les personnes visées par cette action collective à s’inscrire dès maintenant auprès du cabinet. Le processus est gratuit et confidentiel afin de protéger l’identité de chaque individu qui aurait subi des agressions sexuelles.  

« Chaque fois que nous allons de l’avant dans une action collective comme celle-là, les victimes découvrent qu’elles ne sont pas seules. C’est le temps de parler. Considérant que les demandes ont été entendues, on souhaite que les victimes dénoncent les actes commis. En étant plusieurs à dénoncer, ça donne du courage pour parler, de manière totalement confidentielle. En nommant les prêtes visés par les allégations, il est possible que d’autres victimes se manifestent ou que d’autres noms de prêtes ressortent. Les victimes seront entendues », ajoute M. Wee.   

Rappel des faits 

Rappelons que le demandeur de l’action collective est une victime de 65 ans qui a été agressée sexuellement quand il avait entre 7 et 11 ans, par l’abbé Paul-Émile Bilodeau de l’école Notre-Dame-de-Fatima à Val-d’Or, en Abitibi. Après que la victime en eut parlé à son père qui l’avait à son tour dénoncé auprès de l’Évêque de l’époque, l’abbé Bilodeau avait été transféré à Chibougamau.  

Toute l’information nécessaire pour s’inscrire à l’action collective contre le diocèse d’Amos est disponible sur le site internet du cabinet Arsenault Dufresne Wee Avocats juste ici : http://www.adwavocats.com ou directement par courriel à l’adresse suivante actioncollective@adwavocats.com.   

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