Azimut entame des forages sur la zone aurifère Rosa à Wabamisk

Exploration Azimut a lancé, le 29 septembre, un programme initial de 1 500 mètres de forages carottés sur la zone Rosa de sa propriété Wabamisk, dans la région d’Eeyou Istchee Baie-James. Cette cible, repérée au cours de la campagne estivale de prospection, présente des indices prometteurs d’or à haute teneur.

La société précise que d’autres sondages pourraient s’ajouter en fonction des résultats obtenus. Le projet est dirigé par le géologue Alain Cayer, directeur de projets chez Azimut.

Un corridor prospectif de 1,4 km corrélé aux teneurs en surface

La campagne de suivi, réalisée après la découverte de surface, a permis de préparer le programme de forage. Un levé de polarisation provoquée (PP) d’une longueur totale de 11 km de lignes a mis en évidence une anomalie en chargeabilité continue, orientée est-ouest, sur au moins 1,4 km.

Cette anomalie géophysique correspond étroitement à une série d’échantillons choisis de roche à haute teneur en or prélevés sur des affleurements le long d’un secteur de 300 mètres. Ensemble, les données PP et les observations de terrain délimitent un corridor prospectif de 1,4 km de long sur 200 m de large, qui sera mis à l’épreuve avec le programme de forage.

Une anomalie subparallèle en chargeabilité a également été détectée 50 à 200 mètres au nord de la zone Rosa.

Caractéristiques de la zone Rosa

Les affleurements minéralisés sont repérables sur 700 mètres selon un axe est-ouest. Les résultats d’échantillonnage les plus élevés proviennent d’une portion de 300 mètres de long, mais la zone reste ouverte dans toutes les directions. Le levé PP laisse entrevoir une extension minimale de 1,4 km.

Le cisaillement associé aux veines indique une épaisseur de 5 à 10 mètres, mais la largeur exacte reste à préciser. La structure présente un fort pendage vers le sud.

Un second corridor aurifère subparallèle, d’environ 300 mètres de long, a aussi été reconnu quelque 120 mètres plus au sud de Rosa. Il n’a pu être caractérisé par le levé PP en raison de sa proximité avec une ligne de rivage.

Minéralisation et teneurs

La minéralisation consiste en un système de veines de quartz cisaillées, contenant de faibles quantités (souvent moins de 2 %) de sulfures — pyrite, pyrrhotite et chalcopyrite —, dispersés dans les veines et dans les roches encaissantes altérées. Des textures bréchiques sont observées localement.

L’or visible, parfois sous forme de grains grossiers, est associé à ces veines de quartz et a été observé à plus de dix endroits dans un secteur de 300 mètres à forte teneur aurifère.

Plusieurs échantillons de roche affichent des teneurs élevées : sur 36 échantillons choisis et en rainures, 15 dépassent 5 grammes d’or par tonne (g/t Au), dont un échantillon à 42 g/t Au. Ces prélèvements sont sélectifs et ne reflètent pas forcément la teneur moyenne de la minéralisation sous-jacente.

L’altération est marquée par la présence de tourmaline et de chlorite, surtout en bordure des veines de quartz.

Un contexte géologique favorable

La zone Rosa se situe dans la ceinture de roches vertes archéennes de La Grande, près de la limite tectono-métamorphique avec la sous-province métasédimentaire d’Opinaca. Les veines aurifères sont encaissées dans des tufs volcaniques felsiques, un contexte réputé propice aux gisements d’or dans le Bouclier canadien.

Campagne préparatoire détaillée

Avant de lancer les forages, Azimut a mené plusieurs travaux :

• une prospection systématique en surface avec 217 échantillons de roche (198 choisis et 19 en rainures sciées sur 18,5 mètres),
• un levé de géochimie de sols comportant 253 échantillons de l’horizon B,
• le retraitement d’un levé magnétique héliporté à très haute résolution couvrant la zone,
• un levé PP au sol sur 11 km de lignes réalisé par Géophysique TMC, de Val-d’Or, avec un maillage dipôle-dipôle et des mesures tous les 25 mètres (n = 1 à 8),
• et le décapage mécanique de plusieurs affleurements minéralisés, encore en cours.

Forages et protocoles d’analyse

Les travaux de forage sont confiés à Nouchimi – Forages RJLL de Rouyn-Noranda. Ils utilisent un diamètre de carotte NQ.

Les échantillons sont acheminés aux laboratoires ALS de Val-d’Or ou de Montréal. L’or est analysé par pyroanalyse avec absorption atomique ; au-delà de 3 g/t Au, le fini est réalisé par gravimétrie. Quarante-huit autres éléments sont dosés par ICP.

Azimut applique des procédures rigoureuses d’assurance et contrôle de la qualité (AQ/CQ) conformes aux normes de l’industrie : insertion d’échantillons de référence certifiés, d’échantillons blancs et de doublons dans tous les envois.

Un site bien desservi

La propriété Wabamisk est détenue à 100 % par Azimut et couvre 356 km² répartis sur 673 claims. Elle intègre désormais les 118 claims (62,5 km²) de l’ancienne propriété Chromaska.

La propriété voisine Wabamisk Est (205 claims, 108,5 km²) est optionnée à Rio Tinto pour son potentiel en lithium. Ensemble, les deux blocs couvrent un corridor prospectif de 51 km de long.

Wabamisk est située à 13 km à l’est de la propriété Clearwater de Fury Gold Mines, à 42 km au nord-est du gisement de lithium Whabouchi (Rio Tinto–Nemaska Lithium) et à 70 km au sud de la mine d’or Éléonore.

Le site bénéficie d’un environnement logistique favorable : des lignes électriques majeures traversent ou longent l’extrémité est de la propriété, la route du Nord passe à 37 km au sud, et la communauté crie de Nemaska est située à 55 km au sud-ouest.

Azimut mise sur un portefeuille diversifié

La société, reconnue pour sa capacité à générer des cibles et à bâtir des partenariats, détient le plus important portefeuille de projets d’exploration minière au Québec. Outre Wabamisk, elle avance :

• le projet Elmer, avec le gîte d’or Patwon, dont la ressource est estimée à 311 200 onces indiquées et 513 900 onces présumées, et où une étude d’orientation interne (scoping study) est en cours ; Azimut y évalue aussi le bloc de claims K2,
• la zone Fortin (antimoine-or) sur Wabamisk, où les résultats sont attendus,
• le projet Kukamas, en option avec KGHM, sur la zone Perseus (nickel-cuivre-éléments du groupe du platine), où des forages sont en cours,
• et une position importante dans le district lithinifère émergent de Galinée, en coentreprise avec SOQUEM.