Céline Brindamour dresse le bilan de son mandat à la mairie de Val-d’Or

La Ville de Val-d’Or a tenu, le 1^er octobre, la dernière séance ordinaire du mandat actuel. Pour la mairesse sortante, Céline Brindamour, c’était l’occasion de revenir sur quatre années marquées par des transformations importantes dans plusieurs secteurs de la vie municipale.

Première femme à occuper la fonction de mairesse à Val-d’Or, Mme Brindamour a rappelé d’entrée de jeu les motivations qui l’avaient poussée à se présenter en 2021. « Je pensais que j’étais rendue là. J’avais été conseillère municipale de 2001 à 2021, et avec l’expérience acquise, je sentais que j’avais ma place. »

Son bilan témoigne de réalisations concrètes, notamment en matière de logement. Au cours de son mandat, 663 nouveaux logements ont vu le jour, un résultat qu’elle dit accueillir avec fierté. « Pour une ville qui avait encore récemment un taux d’inoccupation d’à peine 1 %, c’est énorme. Je suis confiante que cette offre accrue aura un effet positif sur la situation », a-t-elle indiqué.

Le développement économique a aussi occupé une place importante, entre autres avec la démarche Val-d’Or au Premier plan économique et le projet de Zone d’innovation Novinor. Environnement, sécurité routière et revitalisation du centre-ville figurent également au chapitre des dossiers structurants. La poursuite des travaux sur la 3^e Avenue et la création de nouveaux parcours piétonniers et espaces verts marquent, selon la mairesse, une volonté de conjuguer vitalité et qualité de vie.

La lutte à l’itinérance a été l’un des enjeux marquants de son passage à la mairie, particulièrement après la pandémie. « On n’a pas passé à côté du problème. J’ai eu des contacts constants avec les services sociaux et la sécurité publique, et je crois que nous avons travaillé pour notre monde, en cherchant à donner une chance aux personnes qui se retrouvent à la rue malgré elles », a-t-elle souligné. Elle cite la création d’ALLIAGE (Action itinérance Val-d’Or) en 2024 comme un exemple d’initiative porteuse pour l’avenir.

L’expérience n’a toutefois pas été sans heurts. Mme Brindamour admet avoir été confrontée à la critique parfois virulente sur les réseaux sociaux. « Je croyais que j’étais à l’abri, étant donné mes 24 années comme conseillère, mais j’ai vite déchanté. J’ai choisi de garder mes énergies pour les rencontres directes avec les citoyens. Ce que je trouve dommage, c’est que ce sont nos employés qui ont souvent dû subir ce climat », dit-elle.

Si elle devait changer une chose, ce serait la façon de communiquer certaines décisions. « Peut-être que j’aurais pu simplifier mes messages pour rassurer la population. J’ai toujours privilégié le contact direct, mais je réalise que plusieurs citoyens attendent désormais des réponses rapides sur d’autres plateformes », reconnaît-elle.

Tout au long de son mandat, la mairesse sortante insiste sur l’importance du lien avec la population. « Ce que je retiens le plus, c’est ma communication avec les gens, mon approche directe. J’aimais aller à leur rencontre, entendre leurs préoccupations, expliquer nos décisions. Ces échanges m’ont enrichie autant que mes interlocuteurs, et c’est sans doute ce dont je suis le plus fière », a-t-elle déclaré. Elle estime que cette proximité a contribué à renforcer la confiance envers l’administration municipale et à garder un dialogue ouvert, même dans les moments plus difficiles. Pour elle, la politique municipale prend tout son sens lorsqu’elle se vit au quotidien, au contact direct des citoyens.

À l’heure de quitter la vie politique, Céline Brindamour se dit fière du travail accompli avec son conseil et son administration. « Ce fut un privilège d’accompagner ma communauté dans ces transformations. J’ai toujours eu à cœur d’œuvrer pour le bien-être collectif. » Elle laisse la porte ouverte à un engagement futur sous d’autres formes, mais souhaite d’abord prendre un temps d’arrêt auprès de sa famille.