Crise du logement : «la machine est brisée», conclut Denis Trudel

  • Publié le 11 avr. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

SOCIÉTÉ – Le porte-parole en matière de Solidarité sociale pour le Bloc Québécois, Denis Trudel, a déposé un rapport éclairant sur la situation du logement au Québec. Un constat est clair : la «machine» ne répond plus aux besoins de base des citoyens. 

Le rapport est le fruit d’une longue visite provinciale du député de Longueuil-Saint-Hubert dans toutes les régions du Québec, pendant presque un an. Le bloquiste s’était d’ailleurs arrêté en Abitibi-Témiscamingue, à la fin du mois d’août dernier. 

Dans sa démarche, M. Trudel constate que la situation du logement a drastiquement changé depuis les 10 dernières années. En plus d’observer une crise à l’accessibilité, il note aussi une crise d’abordabilité. 

«Pendant que des spéculateurs avides s’en mettent plein les poches aux dépens des plus vulnérables d’entre nous, et avec la complicité du gouvernement fédéral, des centaines de milliers de ménages québécois vivent dans l’angoisse de réussir à sauvegarder un peu de dignité en ayant un toit salubre et abordable au-dessus de leur tête», écrit le bloquiste dans son rapport. 

Sa collègue d’Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, Sylvie Bérubé, ajoute que les contraintes associées aux communautés éloignées, qui composent une bonne partie de sa circonscription, viennent ajouter plusieurs bâtons dans les roues quand il est question de construire des logements sociaux. 

«Cela nécessite des solutions spécifiques et adaptées à ces régions, les défis uniques liés à la géographie, au climat et à l'isolement augmentent drastiquement le coût de construction et de maintenance dans des endroits dépourvus de réseaux routiers les reliant au sud», avance la politicienne. 

Douze solutions proposées 

Au cœur des solutions qu’ils souhaitent mettre de l’avant, Denis Trudel veut que Ottawa recommence à y remettre du sien pour la construction de logements sociaux. Selon ce dernier, si le fédéral ne s’était pas désengagé dans le financement au cours de la décennie 1990, le Québec aurait pu avoir accès à 65 000 appartements sociaux de plus sur son territoire. 

Le porte-parole a mis en place une douzaine de solutions, dont un objectif de 20% de logements sociaux et communautaires, des actions concrètes pour contrer la financiarisation et rendre plus de terrains et de bâtiments accessibles dans le programme fédéral. 

«Il faut agir massivement et il faut le faire rapidement. Pour ça, il est impératif que le gouvernement fédéral rétablisse le financement et qu’il cesse de s’ériger en obstacle dans le domaine du logement en multipliant les ingérences et les programmes compliqués, retardant encore plus l'arrivée des sommes en logement», exprime Sylvie Bérubé. 

Dans son rapport, Denis Trudel suggère que Val-d’Or devrait, entre autres, se doter d’un milieu de jour à haut seuil de tolérance pour les personnes en situation d’itinérance et ajoute que les minières devraient être obligées de construire du logement qui deviendrait la propriété d’OSBL. Pour Rouyn-Noranda, les pistes de solution incluent que les petits projets devraient devenir admissibles pour des programmes et du financement pour faire des rénovations dans des bâtiments existants. 

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