De l’ignorance à l’inspiration de NANIKANA, l’auteur nous en parle 

  • Publié le 16 mai 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Rodrigue Turgeon, un Amossois, ignorait totalement la splendeur du cours d'eau s'étendant de Val-d'Or à Weeneebeg, là où il se jette dans la baie James jusqu’à ce qu’il le découvre lors d’une expédition en 2021. Trois ans plus tard, cette découverte est la source de « NANIKANA », son tout premier ouvrage.

Lors de notre rencontre avec l’auteur, d’un ton calme, il nous décrit toute l’histoire cachée derrière son tout premier livre et partage aussi avec nous sa joie. « Il était essentiel pour moi de mettre en lumière la beauté de ce territoire, non seulement à travers ma propre expérience en canot, mais également en intégrant les perspectives de nombreux membres des communautés autochtones, des intervenants, ainsi que des amis qui ont parcouru ce cours d’eau comme nous, ou qui entretiennent des liens profonds », raconte Rodrigue Turgeon.   

L’auteur a grandi aux abords de la rivière Harricana. À l'âge de 19 ans, sans réellement connaître ce qui se trouvait au bord de la Baie James, il fut intrigué par les récits d'expédition du père d'un ami, qui décrivait la grandeur impressionnante de ce territoire. Depuis lors, il éprouvait une certaine fascination en lien avec le fleuve Nanikana. Guidé par la passion et les vastes horizons décrits, il avait décidé de partir en aventure. Deux ans après son retour, il a commencé à écrire le récit de ce voyage. À partir de cette trame narrative, ce sont imbriqués les témoignages, les recherches et autres. Même après son expérience personnelle, il ne croyait pas que ce cours d’eau était un fleuve jusqu’à ce qu’il en prenne conscience.   

Et de cette expérience enrichissante, il a manifesté cet ardent désir pour présenter au grand public cet ouvrage bourré d’informations et qui valorise le territoire.   

Exploration au fil des mots  

Cet ouvrage de 300 pages écrit donne la parole à plusieurs voix, dont celles d’Isapen Mapitce en préface et de Donna Ashamock en postface. « Les noms des lacs, des rivières, des fleuves, des îles et des animaux sont présentés en anicinapemowin et iiyiyuu ayimuun pour honorer la langue du territoire et l’héritage culturel des nations qui y vivent depuis des millénaires », explique M. Turgeon.   

« Ce livre va rapprocher les gens du canot, de la nature et du respect qu’on doit aux premiers habitants », ajoute-t-il.   

Un accomplissement personnel   

Initialement, son ambition était de devenir écrivain, malgré ses études en droit. Sa passion première demeurait l'écriture. Il ressent une immense fierté à l'idée de présenter son livre, en particulier à la bibliothèque d’Amos, sa ville natale le 1er juin prochain.  

Pour l’auteur, Nanikana est bien plus qu’un simple récit de voyage. C'est un appel à la protection de notre environnement et à la valorisation des savoirs anicinapek et eeyouch qui unissent ces nations au territoire.  

  

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