Dernier tour de piste pour Diane Dallaire

L’émotion était palpable le 1^er octobre dernier lorsque Diane Dallaire a animé son dernier conseil municipal à titre de mairesse de la Ville de Rouyn-Noranda.

Diane Dallaire a accordé une entrevue au lendemain de son dernier conseil municipal. Elle a d’abord parlé du sentiment qui l’habite quelques heures après cette soirée mémorable. « J’étais vraiment émue hier, j’appréhendais ce moment-là parce que bon, toute bonne chose a une fin. C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais ça s’est bien déroulé. J’étais soulagée que ce soit derrière moi parce que je déteste les adieux. J’ai bien dormi. J’ai de la peine quand même. Je suis triste de quitter mes fonctions parce que j’aimais ce que je faisais, j’aime être la mairesse de Rouyn-Noranda. J’aime travailler avec l’équipe de conseillers conseillères en place, l’équipe de direction. Je quitte aussi des collègues. Et les citoyens m’ont fait confiance pendant huit ans et je pense que j’ai bien répondu à leur confiance. Je sais que c’est le bon moment de partir! »

Un deuil à faire

Bien que le fait de quitter ses fonctions l’attriste, madame Dallaire est prête à passer le flambeau. « C’est un deuil à faire. Parce qu’on a une belle ville et il me semble qu’il reste tellement de choses à faire. J’aurais peut-être fait un an de plus, mais non! C’est un mandat de quatre ans. On laisse la place et je suis confiante que les gens qui vont prendre la relève vont aussi être animés par ce désir de faire grandir la ville. »

Un bon bilan malgré deux crises

Si la COVID est venue ralentir bien des projets lors de son premier mandat, le dossier de la qualité de l’air est venu monopoliser une grande partie des actions du second.

« Je crois que notre conseil a un bon bilan. Qu’on pense au bureau du citoyen, qui n’existait pas, la zone piétonne, l’autobus de ville gratuit, la mise en place d’un département de développement économique, les millions de dollars qu’on est allé chercher pour l’entretien des routes rurales. Concernant le dossier de la qualité de l’air, lorsque nous avons reçu le plan d’action gouvernemental en mars 2023, nous nous sommes mobilisés rapidement en mettant en place une équipe de relation avec le milieu et on a cherché des solutions pour la relocalisation des gens qui sont dans la zone tampon. Ce dossier-là suit son cours et je crois qu’il est sur la bonne voie. Je suis particulièrement fière de la création de 275 nouveaux logements en 2024. C’est un record pour la Ville de Rouyn-Noranda. Le centre aquatique qui est à se bâtir, l’image de marque Douce Rebelle, la création d’un comité environnement, le centre multisport qui est dans les cartons pour les prochaines années, tout ça, ça me rend fière. »

Inquiétudes pour la démocratie

À l’approche des élections, Diane Dallaire constate qu’il y a très peu de citoyens qui se présentent au poste de maire et de conseillers. « Il y a deux choses qui m’inquiètent. Pour la démocratie, il faut valoriser le rôle des élus municipaux pour que les gens aient le goût de s’investir dans leur municipalité. Mais il faut aussi que les gens aillent voter. Le taux de participation est très faible et pourtant, c’est le palier de gouvernement le plus près des gens. C’est gratifiant d’être une élue, mais il faut quand même avoir une bonne carapace. Moi, je me compte chanceuse, car c’est une minorité de gens qui se sont adressés à moi de façon incorrecte. C’est quand même une grande majorité qui est venue me rencontrer et qui a échangé de façon respectueuse. On ne parle pas assez des côtés positifs. »

La suite pour Diane Dallaire

Comment la mairesse entrevoit-elle l’avenir dès novembre prochain? « J’ai peur du vide, mais ma priorité ce sera ma famille, mon conjoint, ma mère, mes enfants, mes petits-enfants. »

Un dernier message de la mairesse pour la population

Le 1^er octobre, « j’avais ma dernière rencontre des préfets et je tiens à saluer Céline Brindamour, mairesse de Val-d’Or, et Claire Bolduc, préfète du Témiscamingue, qui quittent en même temps que moi. Nous étions les trois premières femmes à occuper ces postes. Alors j’invite les femmes à se lancer en politique pour le bien de notre démocratie. »