Eska embouteillera des 18 litres à Montréal

  • Publié le 19 févr. 2018 (Mis à jour le 12 juin 2025)
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MANUFACTURIER. Eska poursuit son développement alors qu’elle s’attaque au marché des bouteilles de 18 litres à Montréal, tout en investissant 5,6 millions $ pour soutenir sa croissance dans les plus petits formats à son usine de Saint-Mathieu-d’Harricana, qui emploie plus de 125 personnes.

Eska avait investi 12,5 M $ en 2017 afin d’ajouter une nouvelle ligne d’embouteillage d’eau lui permettant de doubler sa production dans les formats de 4 litres et moins. Pour ce faire, elle avait dû transférer sa ligne déficitaire de production d’eau gazéifiée et de bouteilles en verre à Montréal. Une décision qu’avait vivement dénoncée Unifor, qui représente ses employés syndiqués.

On s’attend à avoir une très bonne année 2018, en fournissant à la demande cet été

-Michel McArthur

L’entreprise investit maintenant 5,6 M $ à son usine afin d’augmenter ses capacités au niveau de la production de bouteilles de plastique à partir de préformes avec de nouveaux moules. Elle pourra aussi produire plus de bouchons. Elle apporte aussi des améliorations à ses systèmes d’entreposage.

«On poursuit dans nos investissements pour augmenter nos capacités de production. Ça va bien pour Eska. Nous sommes numéro un dans les petits formats de bouteilles d’eau de source naturelle. 2017 a été une année record pour nous, malgré les problèmes qui nous ont empêchés de répondre à la forte demande durant l’été. On ne veut surtout pas revivre cette situation cet été, c’est pourquoi on investit», affirme Michel McArthur, vice-président principal des opérations chez Eska.

Embouteiller des 18 litres

De plus, RNC Média annonçait en primeur le 6 février qu’Eska allait s’attaquer au marché des bouteilles réutilisables de 18 litres, destinées notamment aux refroidisseurs, avec livraison au bureau et à la maison.

«C’est une opportunité qui se présente à nous, avec un partenaire qui est là depuis nos débuts. Ça va donner plus de visibilité à notre marque. Au travail, des gens vont goûter à notre eau et on s’attend à augmenter nos ventes dans les petits formats embouteillés. Ça nous était demandé, alors nous sommes vraiment enthousiastes de pouvoir offrir ce produit à nos consommateurs», confirme M. McArthur.

À partir de Montréal

Puisque le marché pour ces bouteilles est montréalais, elles seront embouteillées dans la région métropolitaine. «Ça ne peut pas se rentabiliser à partir de l’Abitibi. Ce sont des bouteilles réutilisables. Il faudrait ramener les bouteilles vides pour les remplir. C’est un marché local, celui des tours à bureau à Montréal. Il faut transporter l’eau en vrac, mais ça demeure une petite fraction de ce qui nous est accordé à notre permis. L’essentiel de notre production continuera de se faire en Abitibi», insiste Michel McArthur.

Réduction temporaire de la production

La décision d’acheminer vers Montréal encore plus d’eau puisée dans l’esker Saint-Mathieu – Berry pour l’embouteiller est loin réjouir le syndicat Unifor. D’autant plus qu’Eska procède actuellement à une réduction temporaire de sa production.

Dans une lettre datée du 8 février, Eska invite ses employés à prendre des vacances, des congés sans solde ou toute autre forme d’arrangements lui permettant de réduire son personnel sur une période d’environ huit semaines. La compagnie y précise que ses inventaires et la production réduite suffiront à la demande.

«On attend quoi? Qu’ils posent un tuyau et qu’ils embouteillent toute l’eau à Montréal?» – Éric Leduc

«D’un côté, on fait partir nos ressources naturelles pour d’autres régions, puis de l’autre nos employés ici se font mettre à pied pendant huit semaines. Et on les laisse faire. Depuis l’annonce du transfert de l’embouteillage de l’eau gazéifiée l’an dernier qu’on dénonce cette situation. On a fait signer une pétition de plus de 6000 noms qu’on a déposée au gouvernement du Québec. Et il ne se passe rien. On est en train de perdre des emplois de qualité, avec une assurance collective et un régime de retraite. Les ressources naturelles de l’Abitibi devraient d’abord servir à créer des emplois ici», insiste Éric Leduc, président de la Section locale 3057, qui représente la centaine d’employés syndiqués d’Eska.

Ce dernier ajoute qu’il a bien du mal à croire que le fait de vendre des bouteilles de 18 litres n’ait un effet bénéfique quelconque sur la production des plus petits formats embouteillés en Abitibi, comme le prétend la compagnie.

En saison basse

De son côté, Michel McArthur, vice-président principal des opérations chez Eska, refuse de parler de mises à pied. «C’est une procédure normale. Nous sommes en saison basse et on a demandé aux employés s’ils voulaient prendre du temps sur une base volontaire. On leur a offert la possibilité de réduire leurs heures de différentes façons. On a obtenu une très bonne collaboration des employés, qui ont répondu en plus grand nombre que ce dont nous avions besoin. Ce n’est pas une situation unique, l’eau est un produit qu’on vend plus durant l’été», fait-il valoir.

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