Félix Thibault, jeune auteur et bâtisseur d’univers mystérieux

Le Rouynorandien Félix Thibault a écrit et auto-édité Le sang de la vérité un premier roman empreint de mystère et de surnaturel. Inspiré par Agatha Christie, Stephen King et des jeux vidéo, ce jeune homme âgé de 16 ans rêve d’un avenir où ses récits prendront vie, peu importe le médium. Il nous a accordé une entrevue le 26 juin.

Écrit alors qu’il était en secondaire 4, Le sang de la vérité est un roman d’environ 130 pages dans lequel un groupe d’adolescents découvre l’existence d’une secte dans une petite ville américaine des années 1980. 

« L’histoire parle de suspense, de mystère, un peu fantastique je dirais aussi », résume-t-il. Bien que le récit s’apparente à un roman policier, il ne s’agit pas d’une enquête menée par des policiers, mais bien par des adolescents plongés dans une aventure où l’étrange et l’inexplicable s’entremêlent. 

Un projet mené de A à Z
L’écriture du manuscrit a nécessité environ cinq mois de travail. « J’ai pas mal été tout seul sur le projet », explique le romancier, qui a tout pris en charge, de la rédaction au montage. Une aide ponctuelle lui a toutefois été offerte pour l’impression et la création de la couverture. 

Au total, 35 exemplaires de son roman ont trouvé preneurs : dix copies vendues en personne et vingt-cinq autres sur commande. La vente est aujourd’hui interrompue et aucune réimpression n’est prévue à court terme. 

Agatha Christie, les jeux vidéo et un imaginaire fécond
Félix Thibault revendique une filiation littéraire inattendue pour son âge : « Les romans d’Agatha Christie m’ont beaucoup inspiré. » Une référence peu commune chez les adolescents de 16 ans, admet-il. « La lecture en général est beaucoup moins développée qu’avant. » 

Parmi ses autres sources d’inspiration, il cite des jeux comme Until Dawn ou The Coffin of Andy and Leyley. « L’ambiance m’a beaucoup aidé pour concevoir mon histoire et mes personnages. Ça ressemble à ce que je cherchais : du mystère, du surnaturel. » 

Une passion discrète, un entourage présent
Au fil de l’écriture, il a pu compter sur le soutien attentif de sa mère, qu’il considère comme son modèle. « Elle m’inspire beaucoup. Tout au long du processus d’écriture, elle m’a encouragé. Elle m’a poussé à finir mon livre. » C’est aussi elle qui lisait les premiers chapitres pour lui donner un retour. La correction du texte final a été assurée par une amie de sa mère. 

Discret à l’école sur sa passion de la narration, il n’en demeure pas moins soutenu par ses proches. « Dans ma famille, on est très fiers de moi et de ce que j’ai écrit. Plusieurs de mes amis ont lu mon livre pour me supporter. » 

Un deuxième roman déjà en chantier
L’écrivain travaille déjà sur un deuxième manuscrit. « J’ai aimé mon premier projet. Je suis en train d’écrire un prochain livre qui parlera de quelqu’un qui a des prédictions du futur », confie-t-il. Le récit rappellera l’univers de Dead Zone de Stephen King, un auteur qu’il admire.  

« Dans mon premier roman, je me suis focalisé sur la conception des personnages. Dans le deuxième, je me focalise davantage sur l’histoire, qui va être un peu plus développée et compliquée. »

L’écriture a momentanément été mise sur pause à cause des études — il s’apprête à entamer son secondaire 5 —, mais il entend profiter de l’été pour avancer. 

Des histoires à vivre, pas seulement à lire
Bien qu’il se décrive comme un passionné d’écriture, Félix Thibault n’est pas attaché uniquement à la forme romanesque. Il se voit volontiers scénariste de jeux vidéo. « Pour moi, écrire est un moyen de diffuser mes histoires, mais ce qui m’importe le plus, c’est de diffuser mes histoires, peu importe le support. Pas nécessairement toujours par écrit. »