Feux de forêt : l’absence de Mathieu Lacombe remarquée

Publié le 6 juin 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Michel Ducas

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Les partis d’opposition déplorent la décision du gouvernement Legault de n’avoir pas nommé un député régional comme ministre responsable de l’Abitibi-Témiscamingue. Les associations de comté de la région se doutaient qu’une situation comme celle des feux de forêt allait exposer le problème.

«Le ministre (Lacombe) est tout simplement trop loin, clame le président régional du parti libéral du Québec (PLQ), William Baril. Il fallait s’y attendre, qu’il soit absent alors que la région dont il est responsable est en situation d’urgence. Il réside à Terrebonne et son comté est en Outaouais. C’était certain qu’il n’y serait pas.»

«C’est la CAQ qui a pris la décision de nommer un ministre régional que ne réside pas en Abitibi-Témiscamingue, indique M. Baril, qui est aussi vice-président de la Commission jeunesse du PLQ. Quand on se fait donner une charge, il faut savoir l’honorer. Actuellement, ce n’est pas le cas, et c’est dommage pour l’Abitibi-Témiscamingue et sa population.»

Symptomatique de la CAQ

M. Baril accuse le gouvernement caquiste d’avoir abandonné l’Abitibi-Témiscamingue, et selon lui, l’exemple de ce qui se passe présentement avec les feux de forêt fait en sorte que la région est mal servie. «Où est M. Lacombe? Où sont les trois députés de la région, se demande William Baril. La situation actuelle démontre bien que la CAQ est incapable de se décentraliser, encore une fois, les décisions viennent d’en haut.»

Même constat chez les solidaires

Du côté de Québec solidaire, on a aussi remarqué l’absence du ministre Lacombe dans la région. «Le minimum, ç’aurait été qu’il fasse une sortie publique, ne serait-ce que pour rassurer la population, estime le président régional de QS, Guy Leclerc. Pendant ce temps, la région brûle.»

M. Leclerc croit que le ministre pourrait facilement en faire plus dans les circonstances. «Il est capable de noliser un avion et organiser des rencontres des intervenants régionaux avec des ministres, ironise Guy Leclerc. Quant à Pierre Dufour, est-ce qu’il a eu ordre de ne rien dire après sa sortie du 15 mai? On est en droit de se poser la question.»

Le président solidaire régional estime qu’il manque d’opposition en cette période difficile pour la région. «Quand Émilise (Lessard-Therrien) était députée, il y avait une vraie opposition, affirme Guy Leclerc. Elle a fait un travail remarquable du temps qu’elle était à l’Assemblée nationale. Maintenant, l’Abitibi-Témiscamingue est en pénitence pour les quatre prochaines années, tant que les élus des quatre comtés (incluant Ungava) proviendront de la CAQ. La situation actuelle nous prouve hors de tout doute que les décisions à la CAQ se prennent d’en haut.» 