Fonderie Horne: la pollution serait plus importante

  • Publié le 11 févr. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

L’organisme Mères au front soutient que la création de la zone tampon bordant la fonderie Horne ne permettrait pas d'assurer une protection suffisante des résidents. 

Le groupe de protection environnementale Mères au front a dernièrement rendu publics les résultats d’une étude indépendante portant sur la neige contaminée à Rouyn-Noranda.

« Les polluants contenus dans la neige accumulée révèlent la présence d'arsenic, de cadmium, de nickel et de plomb, et ce, dans de nombreux secteurs de la ville qui vont bien au-delà du quartier limitrophe », a affirmé l’organisme dans un communiqué de presse.

Mères au front soutient également que « les données issues de l’analyse confirmeraient des taux alarmants de contamination atteignant même la rive sud du lac Osisko jusqu'à 2 kilomètres de la fonderie, sans compter des résultats élevés sur tout le périmètre urbain de la ville. »

L’organisme demande également que tous les sols du périmètre urbain de Rouyn-Noranda soient caractérisés et décontaminés pour respecter les critères pour tous les contaminants.

En avril 2023, des volontaires s’étaient déplacés afin de recueillir des échantillons de neige dans le but de réaliser une étude indépendante concernant les émissions de produits toxiques par la fonderie Horne.

L’étude a été réalisée par la firme Veritas.

« La zone de retombée des polluants est plus grande que la zone juste au sud de la fonderie qui délimite la zone tampon d'expropriation. Les polluants émis par la fonderie en hiver tombent et s'accumulent sur les surfaces enneigées contrairement aux autres saisons, où les pluies et le vent peuvent lessiver et soulever les sols et les particules polluantes », a d’ailleurs commenté le consultant en environnement Daniel Green, par voie de communiqué. 

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Une vingtaine de volontaires se sont prêtés à l’activité d’échantillonnage de la neige au parc Trémoy de Rouyn-Noranda, le 7 avril 2023, afin de réaliser une étude sur la contamination, qui a été rendue publique le vendredi 9 février 2024 par l’organisme Mères au front.

La fonderie Horne réagit 

Du côté de la fonderie Horne, Glencore affirme avoir été informé de l’étude à travers les médias.

« Ne connaissant pas la méthodologie et les résultats détaillés de cette étude, nous n’émettrons pas de commentaires à ce sujet. Nous tenons cependant à rappeler que nous sommes sensibles aux préoccupations des membres de la communauté, alors que nous vivons et travaillons nous-mêmes à Rouyn-Noranda », a souligné la compagnie Glencore dans un communiqué de presse.

La compagnie a cependant rappelé que les travaux effectués à la fonderie pour réduire les émissions toxiques ont eu un impact positif.

« Ces mesures ont permis de réduire de plus de 70 % les émissions annuelles moyennes d’arsenic dans l’air ambiant entre 2005 et 2023, en passant de 162 ng/m3 en 2005 à 48.5 ng/m3 au 3e trimestre de 2023 », évoque la compagnie

 

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