Fonderie Horne : les Anicinabeg du Témiscamingue interpellent Legault

  • Publié le 25 oct. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Lucie Charest

Au terme des consultations publiques liées à l’attribution des autorisations gouvernementales à Glencore pour la Fonderie Horne, située à Rouyn-Noranda, les leaders des communautés Anicinabeg du Témiscamingue réclament d’avoir voix au chapitre en respect de leurs droits.

La Grande Cheffe du Conseil tribal de la Nation algonquine Anishinabeg, Savanna McGregor, le Chef de la Première Nation de Long Point, Henry Rodgers, le Chef de la Première Nation de Kebaowek, Lance Haymond, et le Chef de la Première Nation de Timiskaming, Jean Miljour, demandent au premier ministre François Legault d’intervenir personnellement dans ce dossier.

«Nous sommes profondément préoccupés par la présence de contaminants dangereux sur notre territoire et par les impacts néfastes et irréversibles de ceux-ci sur la capacité de nos membres à pratiquer leurs activités traditionnelles, notamment la qualité de l’environnement de notre territoire et de ses cours d’eau, sa faune et sa flore, ont-ils indiqué d’une même voix. En tant que leaders de nos communautés, nous insistons sur l’importance de protéger les droits ancestraux de nos membres et de promouvoir leur bien-être social et environnemental. En ce sens, nous vous demandons officiellement de demander au MEFCC de se conformer à son obligation de consulter et d’accommoder les Anishinabeg.»

La Grande Cheffe et les trois chefs n’attendent rien de moins qu’un processus de consultation significatif et approfondi, ce qui implique l’allocation de tout le temps, les ressources de même que les communications requises.

:«Nous sommes traités comme si les Autochtones n’étaient qu’un groupe de pression. Le peuple Anishinabe est reconnu en tant que nation depuis 1985 par l’Assemblée nationale du Québec»

– Steeve Mathias

Porte-parole

Steeve Mathias, ancien chef de la Long Point First Nation, est désigné porte-parole des Chefs et des conseils de Long Point, de Kebaowek et de Timiskaming relativement à cette question.

«Nous avons écrit plusieurs lettres au ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Certaines n’ont pas reçu de réponse; les autres ont reçu une réponse insatisfaisante, a-t-il rappelé. Nous sommes traités comme si les Autochtones n’étaient qu’un groupe de pression. Le peuple Anishinabe est reconnu en tant que nation depuis 1985 par l’Assemblée nationale du Québec.»

Pour M. Mathias, le gouvernement devrait donc savoir que les Anishinabeg ont des droits précis sur leur territoire ancestral non cédé, et que le renouvellement de ces autorisations sans consultation sérieuse et sans le consentement des Anishnabeg constituerait une atteinte grave et sans équivoque à leurs droits constitutionnels.

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