Front commun : grève générale illimitée à l’horizon

  • Publié le 20 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Michel Ducas

Même s’ils se disent ouverts à négocier, les dirigeants syndicaux du front commun (APTS, CSN, FTQ et CSQ) ont annoncé mercredi que si une entente n’est pas intervenue d’ici les Fêtes, les quelque 420 000 employés déclencheront une grève générale illimitée « au moment opportun », probablement au début de 2024.

« Nous voulons que nos membres passent un beau temps des Fêtes, explique le président de la CSN pour l’Abitibi-Témiscamingue, Félix-Antoine Lafleur.  Malgré tout, la colère est toujours là.  Jusqu’à maintenant, le gouvernement préfère faire des opérations médiatiques plutôt que de vraies négociations. » 

Malgré les avancées annoncées dans les négociations, le Front commun est loin d’être optimiste quant à la possibilité d’un règlement avant les Fêtes.  « On demande de cesser de s’appauvrir, affirme M. Lafleur.  Avec le contexte actuel, il est essentiel que le gouvernement garantisse que le pouvoir d’achat de nos 420 000 membres ne s’effrite pas.  À cause de l’attitude du gouvernement, on perd des membres pour le secteur privé.  Actuellement, on met les réseaux publics en jeu, et pendant ce temps on dirait que le gouvernement cherche à privatiser les services.  On l’a vu avec le projet de loi 15 du ministre Christian Dubé (qui veut transformer le ministère de la Santé en agence). 

Des négociations « raisonnées » 

Félix-Antoine Lafleur estime qu’il serait possible de tenir des négociations raisonnées avec le gouvernement.  « Tout le monde, des deux côtés de la table de négociations, reconnaît la majorité des problèmes, indique-t-il.  Cependant, le gouvernement prétend être le seul à avoir les solutions.  D’ailleurs, les principales avancées dans les négociations se font en fonction des priorités du gouvernement.  Nous, on estime que les employés ont la plus grande expertise de leur travail.  Ailleurs, dans l’entreprise privée, on a compris cela, et les employés sont de plus en plus consultés pour l’organisation du travail.  Il n’y a qu’au public qu’on n’a pas compris ça. » 

La seule lueur d’espoir, selon le président de la CSN régionale, c’est qu’il y a encore du temps pour négocier avant la grève.  « Nous, on est prêts à s’asseoir à la table dans le temps des Fêtes, dit-il.  On est prêts à discuter jusqu’à la dernière minute en vue d’arriver à une entente. » 

« La balle est maintenant dans le camp du gouvernement, affirment les porte-parole nationaux. Nos membres sont mobilisés et déterminés. Nous avons un mandat clair pour avoir recours à la grève générale illimitée afin d'obtenir les conditions de travail nécessaires pour mettre un terme à la pénurie de main-d'œuvre. Nous allons exercer ce mandat si nécessaire et au moment jugé opportun en début d'année. Maintenant, ce que l'on veut d'abord et avant tout, c'est négocier sérieusement. » 

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