Geneviève Bigué marque son empreinte

Publié le 19 sept. 2025
Lecture : 2 minutes

Ricardo Jr Emmanuel

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Extrait de La maison cachette

Crédit photo : Photo gracieuseté — Extrait de La maison cachette Crédit photo : Photo gracieuseté

Dans une nouvelle bande dessinée intitulée La maison cachette, publiée aux Éditions La Pastèque, l’illustratrice et designer graphique Geneviève Bigué, originaire de la Ville d’Amos, y appose sa signature artistique.

En une entrevue téléphonique, Geneviève Bigué, originaire d’Amos et désormais installée à Montréal, s’est dite pleinement satisfaite d’avoir pris part à ce projet. « J’étais très contente de pouvoir m’essayer à faire ça pour quelqu’un d’autre. C’est une histoire secrète, touchante, assez sensible… Un bon défi pour moi, et je suis vraiment heureuse d’avoir pu le relever », confie-t-elle.

Habituée à écrire et illustrer ses propres œuvres, l’artiste souligne que cette collaboration marquait une approche différente, centrée uniquement sur la bande dessinée : « Parfois, j’écris mes propres textes, mais la plupart du temps, je soutiens ceux des autres avec mes illustrations ou mes bandes dessinées », explique Geneviève Bigué.

C’est précisément le cas avec La maison cachette, parue le mercredi 17 septembre dernier, en collaboration avec l’autrice Erika Soucy. « Si je ne croyais pas à un tel projet, je ne l’aurais pas l’accepté ». Pour elle, travailler avec Erika Soucy, a été une expérience enrichissante, marquée par l’écoute et le respect mutuel.

Pour l’illustratrice, cette bande dessinée jeunesse d’environ 80 pages a représenté un défi créatif stimulant : « Il fallait que je décode son univers et que je trouve comment y imposer ma propre vision des choses. Pour moi, c’était un bon travail et aussi un bon défi. »

Décortiquer l’histoire en image

Interpréter l’univers de quelqu’un d’autre n’est jamais anodin, surtout lorsqu’il s’agit de le traduire en bande dessinée. Pour Geneviève Bigué, ce travail d’adaptation visuelle a exigé temps et finesse. « Quand on prend le texte de quelqu’un d’autre, on imagine forcément l’histoire autrement. Il faut décortiquer le récit, le reconstruire en images, sans trahir l’intention de l’auteur », explique-t-elle.

Bien que le projet n’ait pas été réalisé à temps plein, le processus complet lui a demandé près d’un an de travail.

« C’est une histoire qui est si difficile, mais qui a beaucoup de lumière, l’histoire est très lumineuse et porteuse d’espoir », a-t-elle précisé.

Pour réaliser un tel travail, Geneviève Bigué insiste sur l’importance de la narration visuelle. « À travers chaque page, il y a une histoire à raconter uniquement par l’image. Ce n’est pas seulement illustrer un texte, c’est construire une atmosphère, une émotion, une progression. »

Geneviève Bigué encourage les lecteurs à ne pas se restreindre face à une œuvre visuelle ou littéraire sensible : « Il ne faut pas hésiter à se laisser porter, même si l’histoire touche des choses délicates. C’est souvent là que réside toute la force d’un récit », affirme-t-elle.

Rappelons qu’en 2023, la première bande dessinée comme autrice, Parfois les lacs brûlent, de Geneviève Bigué a remporté le Prix des libraires dans la catégorie Bande dessinée (Québec).

Mme Bigué ne compte pas s’arrêter là. Elle confie que plusieurs projets sont en cours, tant à titre d’illustratrice que d’autrice.