Haltérophilie : Caroline Darveau championne panaméricaine masters

  • Publié le 31 mai 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Hugo Saez

L’haltérophile témiscabitibienne est parvenue à monter sur la plus haute marche du podium lors de sa première participation aux championnats panaméricains d’haltérophilie dans sa catégorie.

À peine rentrée dans son cocon de l’Abitibi-Témiscamingue, Caroline Darveau plane encore sur son nuage. « Ce n’est quand même pas évident à réaliser. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. Ça a été une grosse surprise pour moi, c’est fou! », reconnaît celle qui s’est redirigée vers l’haltérophilie après avoir effectué un détour vers le CrossFit au cours de sa carrière sportive.  

Selon son entraîneur au club d’haltérophilie Héraclès de Rouyn-Noranda, Mario Robitaille, ce titre panaméricain résulte de tout sauf du hasard. « Caroline a un talent pour l’haltérophilie que j’ai tout de suite observé. Depuis la pandémie, elle s’est complètement équipée dans son garage. Cela fait un an qu’elle vient plus régulièrement au local pour affiner sa technique car elle voulait vraiment plus se consacrer à l’haltérophilie, raconte le coach. La saison a commencé avec les Jeux du Québec, en janvier. Puis elle a participé à une compétition à Sherbrooke et c’est là que l’on a réalisé qu’elle avait les moyens d’atteindre le podium aux championnats panaméricains.  Je l’ai encouragé à participer à cette compétition car j’étais pas mal certain qu’elle pouvait y arriver. Je lui ai aussi dit que ça allait être une belle expérience pour elle parce qu’il s’agissait de ses premiers championnats panaméricains ». 

Un potentiel exploitable et exploité 

Dans sa catégorie, l’haltérophile âgée de 48 ans a réalisé des marques à 61kg à l’arrachée ainsi que 82kg à l’épaulé-jeté, pour un total culminant à 143kg. Une performance qui lui vaut l’or, pour un kilogramme devant sa dauphine, l’Américaine Valerie Greenslade. 

C’est pourtant diminuée en raison d’une douleur au poignet que Caroline Darveau a concouru. « J’ai fait une chute le matin de la fête des mères, j’étais incapable de soulever une barre de poids. Juste de faire le mouvement de l’épaulé-jeté et de fléchir le poignet, j’avais mal. Ça a été un vrai challenge auquel je n’avais jamais été confrontée, mais je savais que ça restait accessible et que ma force était mes jambes », relate la pensionnaire du club Héraclès. Une blessure qui a nécessité des ajustements au niveau de l’entraînement et de la technique, qui se sont visiblement avérés payants. 

Cap sur Midland 

Au bout du compte, l’haltérophile de la région a été en mesure de soulever toutes les barres qui se sont présentées à elle. « Elle a suivi le plan de match, a monté ses barres graduellement et ça a bien fonctionné. Caroline a beaucoup de talent, je dirais même qu’elle est dans la trempe de Christine Girard si elle avait continué plus jeune. Elle a une belle attitude, elle est disciplinée et s’entraîne régulièrement. Ce sont des performances qui sont à la hauteur de son potentiel », assure Mario Robitaille, élogieux. 

Désormais, Caroline Darveau se prépare pour les futurs championnats canadiens masters, qui se dérouleront à la mi-juillet, à Midland dans l’Ontario. La Témiscabitibienne s’attaquera aux records canadiens. « Je suis convaincue que je peux aller chercher des records dans ma catégorie », assure cette dernière avec ambition. 

Image
Avertie de sa blessure, Caroline Darveau ne l’a pas évoquée auprès de ses concurrentes et en a fait abstraction de sa première à sa dernière barre, en avouant même l’avoir oubliée au fil du temps.

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