« J’ai lâché l’école à 15 ans! »

  • Publié le 10 févr. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Le manque de motivation, de concentration, l’anxiété, la dépression et la quête d’argent figurent parmi les principales causes du décrochage scolaire chez les jeunes. 

Dans une région comme l’Abitibi-Témiscamingue, où la pénurie de main-d’œuvre offre aux jeunes un accès rapide au marché du travail avec des salaires attractifs, cela pourrait être considéré comme l’un des facteurs contribuant au décrochage scolaire.  

En cette semaine des Journées de la persévérance scolaire, on a rencontré Jean-François Manseau, actuel propriétaire d’un garage mécanique à Amos, il nous explique son parcours. 

« J’étais un élève tannant à l’école. J’ai terminé mon secondaire 2 à Mont-Laurier, mais par la suite, tout a basculé. À 15 ans, j’ai décidé de quitter l’école », raconte Jean-François. 

Il considère que son désintérêt scolaire était principalement dû à un manque de motivation. À l’époque, il ne percevait pas l’utilité de ses études et préférait travailler au détriment de ses cours. Sur l’autorisation de sa mère, il a vraiment lâché.  

Peu après son décrochage scolaire, il continuait d’enchaîner les petits boulots tout en traversant des périodes d’incertitude. Pourtant, au fond de lui, il savait qu’il possédait encore un potentiel à exploiter. C’est à cette époque qu’il a rencontré sa compagne et est devenu père à 18 ans. 

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« J’ai commencé à me remettre en question et, finalement, j’ai décidé de reprendre mes études. En moins d’un an, j’ai réussi à compléter tout mon parcours, du secondaire 1 au secondaire 5, à l’école des adultes. Pour ensuite me rendre au Cégep pour trois mois malheureusement », relate-t-il. 

L’homme âgé de 42 ans aujourd’hui, père de famille, est un exemple frappant de résilience et de persévérance. Son parcours scolaire, marqué par un décrochage précoce, aurait pu en faire une statistique parmi tant d’autres.  

Résultat de sa persévérance 

Jean-François estime que le temps consacré à l’apprentissage conduit à un avenir meilleur. Selon lui, terminer ses études facilite grandement la vie par la suite, offrant des opportunités que ceux sans formation n’ont pas nécessairement. « Le temps qu’on passe à étudier aujourd’hui nous ouvre des portes demain. C’est bien plus facile d’avancer une fois les études terminées, plutôt que de rester sans qualification », explique-t-il. Pour lui, son parcours témoigne d’un véritable courage de volonté. Ce chemin, fait d’efforts et de persévérance, représente une force qu’il considère essentielle pour surmonter les obstacles de la vie. 

Jean-François n’est qu’un échantillon dans ce combat. Le décrochage scolaire touche de nombreux jeunes, mais son histoire prouve que la persévérance et la volonté permettent de surmonter les obstacles et de retrouver le chemin de la réussite. « Je ne dis pas que c’est facile, mais je veux prouver à ceux qui vivent une situation similaire que c’est possible de s’en sortir », conclut-il. 

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Jean-François Manseau et sa famille

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