La MRCVO poursuit le rodage de sa plateforme de compostage

Publié le 22 avr. 2022 (Mis à jour le 9 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Pierre-Olivier Poulin

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ENVIRONNEMENT – Un peu plus d’un an après sa mise en fonction, la plateforme de compostage de Val-d’Or continue de trouver de nouveaux éléments et de nouvelles façons de faire afin de maximiser l’installation située au site de l’écocentre, à la sortie est de la ville.

Élus et employés municipaux étaient rassemblés, vendredi matin, pour une inauguration officielle, en compagnie du ministre régional et député d’Abitibi-Est, Pierre Dufour. En plus de présenter le projet, la MRC de La Vallée-de-l’Or a dévoilé les tout derniers ajouts à la plateforme, qui entre officiellement dans sa deuxième phase.

Premièrement, un réacteur biologique à garniture en suspension (RBGS) s’est ajouté afin de faciliter le processus de fabrication du compost. Cet engin vient enlever les deux dernières étapes, qui consistaient à filtrer les matières en suspension grâce à un polissage par biofiltres et par lits de tourbe. Deuxièmement, une unité de chauffage du lixiviat permettra de garder la plateforme en fonction pendant les 12 mois de l’année, au lieu de cinq. Des travaux de 3,2 millions $, effectués par Construction Deric, ont permis à la MRCVO de passer à la vitesse supérieure avec son site.

«On a essayé différentes choses, car on a incorporé plusieurs matières non prévues dans notre compostage. Ce sont des matières qui auraient fini dans notre site d’enfouissement ou abandonnées dans la nature», explique le directeur du Service de l’environnement à la MRCVO, Marco Veilleux. Ce dernier a indiqué que du papier déchiqueté, du foin, du bois de palette et les boues de l’usine d’épuration sont maintenant intégrés pour réaliser le compost.

«Honnêtement, c’est impressionnant, note le ministre Dufour. Quand on regarde le type de dôme qui a été construit et l’infrastructure en place, c’est très encourageant.»

En rodage

Pour utiliser les termes de M. Veilleux, les employés affectés à la plateforme de compostage étaient en rodage pour trouver des moyens d’utiliser encore plus de matériaux pour leur recette de compostage. Même si c’est toujours un procédé qui évoluera avec le temps, le directeur du Service de l’environnement estime qu’un processus efficace est bien installé.

«Quand on reçoit les boues municipales qui n’ont pas la même texture que les résidus organiques, les proportions pour l’agent structurant ne sont pas les mêmes. En combinant, les résidus organiques peuvent agir comme agent structurant, donc on en réduit leur besoin. On s’ajuste en fonction des opérations, mais ça va de mieux en mieux. On a déjà une première production de compost de prête», précise-t-il.

Après une grande collaboration des résidents, la MRCVO est toujours en préparation pour implanter le tout dans les commerces et industries du territoire. Une tâche plus compliquée qu’à première vue, puisque chaque commerce a sa façon de faire, sans compter le besoin en main-d’œuvre.

«On doit non seulement implanter le bac qui va être mis en bordure de la rue, mais également toute l’infrastructure en arrière. Il y a beaucoup plus d’efforts à mettre de ce côté-là», analyse Marco Veilleux.

Selon l’organisme, près de 2000 bacs bruns n’ont toujours pas été recueillis par la population.