Le jeu vidéo comme outil scolaire pour la coordination minière

Publié le 5 déc. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
Lecture : 2 minutes

Pierre-Olivier Poulin

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ÉDUCATION – Le CFP de Val-d’Or sort des sentiers battus pour apprendre le fonctionnement et le quotidien d’une mine souterraine. Grâce à une simulation par jeu vidéo, les élèves du programme d’Extraction de minerai pourront assimiler des pratiques qui sont impossibles à expérimenter dans une classe scolaire.

Construit complètement à l’interne par le service de développement technologique de l’établissement scolaire, le prototype «MS – Simulateur d’exploitation minière» propose des scénarios réels rattachés au forage, aux déplacements et à la santé et sécurité sous terre.

Avec ce moyen d’enseignement, près d’une vingtaine d’élèves pourront se coordonner, communiquer entre eux et prendre des décisions pour optimiser les tâches de travail.

Même si le projet est encore appelé à être développé, le potentiel à long terme est déjà bien visible. Desjardins a d’ailleurs octroyé un financement de 150 000$ pour aider à la réalisation d’une version complète, qui est visée d’ici trois ans. Le coût total est estimé à 2,3 M$.

«Bien qu’on soit seul dans un équipement d’opération, il y a une logistique pour respecter les horaires de travail ou de ravitaillement de diesel. On veut préparer les élèves à des enjeux de santé et sécurité qui peuvent arriver, mais qu’ils ne verraient pas en situation réelle, pour les amener à avoir des comportements sécuritaires sous la terre», explique le coordonnateur du service de développement technologique du CFP de Val-d’Or, Mathieu Ouellet.

Toujours à la recherche de partenaires et de financement, ce dernier ne cache pas que le concept a été un peu difficile à vendre au début du processus.

«C’est un projet qui sort de l’ordinaire, concède Mathieu Ouellet, parce que ç’a été fabriqué à l’interne. Une équipe comme le service de développement technologique n’existe pas ailleurs, dans d’autres CFP. À l’échelle provinciale, il n’y a pas de comparable».

À l’échelle abitibienne

La future version complète de «MS – Simulateur d’exploitation minière» raffinera certains défauts et proposera des scénarios plus poussés pour parfaire le parcours académique des étudiants. En marge de ces améliorations, le CFP de Val-d’Or veut aussi créer une version mobile pour démocratiser le simulateur et toucher une clientèle à l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue.

«On veut l’amener un peu partout, au Québec, pour valoriser l’industrie minière et démontrer les différents types d’emploi accessible aux hommes et aux femmes. C’est une industrie qui a besoin de gens et peu importe l’endroit, c’est possible de travailler dans cette industrie», entrevoit Mathieu Ouellet.

De plus, le centre souhaite approcher des compagnies minières de la région pour collaborer dans ce simulateur. Une alliance pourrait mener à la façon de recréer et d’intégrer des plans et des niveaux à partir de mines déjà existantes afin d’augmenter le degré de réalisme. Chaque année, 400-450 élèves du secteur minier fréquentent le CFP. De ce nombre, 80% d’entre eux sont originaires de l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue.

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