Logements : un allègement bureaucratique demandé par les Chambres de commerce

  • Publié le 18 mars 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

HABITATION – Face à une stagnation provinciale de la construction de maisons et de logements, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) lève la main pour aider à l’allègement de la paperasse administrative et permettre aux entrepreneurs d’aller de l’avant plus rapidement.

Rassemblée pour une conférence de presse à Montréal, la FCCQ clame que le processus entre la prise de décision de construire et la première pelletée de terre se compare presque à « un parcours du combattant ».  

Pour freiner ce ralentissement généralisé, le regroupement propose un plan de solution en sept points, qui inclut notamment un allègement de la réglementation sur le zonage, un usage plus grand des professionnels externes par les municipalités et une aide financière du gouvernement pour la transformation numérique des processus administratifs.  

Invitée à prendre la parole comme panéliste, la directrice générale de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Hélène Paradis, croit que l’opportunité est bien choisie de prendre la balle au bond pour réduire la lourdeur bureaucratique.  

« On sent un vent de fraîcheur, mais je crois que le moment est opportun de prendre un temps d’arrêt et d’analyser pour voir ce qu’on peut faire pour être plus efficace. Les comités consultatifs en urbanisme ont leur raison d’être, mais la communication avec les entrepreneurs sur le terrain est compliquée, et ça amène une lenteur dans les dossiers », constate-t-elle.  

En 2024, Val-d’Or présente un taux d’inoccupation de 0,4%, le plus bas en Abitibi-Témiscamingue. Pour la CCVD, le territoire doit, au minimum, atteindre le seuil du 3% pour calmer la crise du logement, qui entraîne des répercussions économiques et sociales importantes.  

Un mal nécessaire  

Étant donné son lien énorme avec l’industrie minière, l’Abitibi-Témiscamingue doit également composer avec le phénomène du « fly in, fly out » chez les travailleurs de l’extérieur. Une tendance qui, combinée avec une offre très limitée, force les employeurs à acheter des maisons, voir même un hôtel au complet pour installer temporairement des travailleurs, le temps de se trouver un toit.  

Même si Hélène Paradis se dit légèrement « chicotée » par ce modèle, elle concède que c’est un petit mal nécessaire pour faire avancer les entreprises de la région.  

« L’expérience sur le terrain nous dit qu’essayer la région, c’est l’adopter. La qualité de vie est tellement incroyable qu’on se dit que tant qu’à être là, on va élever une famille. Juste avant, on a eu un maire qui s’est installé chez nous. C’est correct de vivre cette réalité pour ensuite travailler ensemble à l’enracinement de ces gens pour mettre la lumière sur les 1001 projets dans une région ressource », illustre la directrice générale de la CCVD, en faisant référence à l’ex-maire de Val-d’Or, Pierre Corbeil.  

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