Ottawa doit décomplexifier les logements abordables, clame Denis Trudel

  • Publié le 29 août 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Pierre-Olivier Poulin

SOCIÉTÉ – Face à une crise du logement sans précédent qui touche la région et la province, le porte-parole en matière de Solidarité sociale pour le Bloc Québécois, Denis Trudel, souhaite que le fédéral décomplexifie la construction du logement abordable.

De passage en Abitibi-Témiscamingue dans le cadre d’une tournée des régions du Québec, le député de Longueuil – Saint-Hubert compte déposer un rapport, cet automne, afin qu’il y ait une ligne directrice pour éradiquer ce problème social. 

En compagnie de sa collègue dans Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, Sylvie Bérubé, il a pu brosser le portrait de la situation à Val-d’Or et les environs. Un territoire qui est durement touché par un problème d’itinérance et un phénomène qui pèse lourd sur les aînés et les gens à faible revenu. 

«Juste à Lac-Simon, il manque 300 logements. Les gens dorment à 10 ou 12 personnes dans des 4 ½, souvent insalubres. Aujourd’hui, on a aussi parlé d’itinérants qui vivent sous des tentes à Lebel-sur-Quévillon. C’est une chose que presque personne n’a jamais vu», constate Denis Trudel.  

Ce dernier insiste qu’Ottawa doit démontrer une humilité afin de réduire le nombre de normes pour construire du logement abordable.  

Pour le Québec, le bloquiste propose qu’il y ait un investissement massif dans le logement social. À court terme, il souhaite aussi que le provincial et le fédéral mettent en place un fond pour acheter du logement privé pour le retirer du marché. Finalement, il dénonce que les holdings financiers soient de plus en plus présents dans la financiarisation. 

«Eux, ils en n’ont rien à foutre du droit au logement. Tout ce qu’ils veulent, c’est que le logement devienne un outil spéculatif pour faire de l’argent. Ils achètent de grands immeubles pour les mettre à terre ou les rénover et ainsi les relouer à des prix exorbitants. Ça fait monter le prix global du marché. Depuis 1993, on est passé de 0 à 22% du parc immobilier qui est en possession de ces grands holdings», explique-t-il.  

Impliquer plus les villes 

Peu pesant dans le dossier du logement comparativement au palier fédéral et provincial, le municipal doit aussi avoir sa part de pouvoirs supplémentaires, affirme Denis Trudel.  

Pour lui, le ministre des Affaires municipales et du Logement, Steve Clark, n’est pas la personne qui a les meilleures connaissances de chaque territoire sur le terrain, mais bien les organismes et élus municipaux.  

«Les Conservateurs disent qu’il faut éliminer les villes et les histoires de permis et de zonage. Pour eux, ça empêche de tourner en rond. Je crois, au contraire, que c’est le fédéral qui empêche de tourner en rond, à cause des normes qu’il ajoute». 

Après son arrêt à Val-d’Or, Denis Trudel compte tenir le même exercice dans la circonscription d’Abitibi-Témiscamingue, en compagnie du député Sébastien Lemire. 

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