Plus de 2 M$ pour former autrement les futurs travailleurs spécialisés

  • Publié le 22 avr. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes

Dans une volonté de moderniser la formation professionnelle des élèves, Québec investit plus de 2 millions de dollars dans le développement de nouveaux outils pédagogiques fondés sur la réalité virtuelle, a-t-on appris le 16 avril.

Investir dans la réalité virtuelle pour former autrement 

Ce financement bénéficiera à deux établissements : le COlab innovation sociale et culture numérique, à Alma, ainsi que le Centre de formation professionnelle (CFP) de Val-d’Or, où un studio de développement technologique est déjà mandaté pour concevoir des applications immersives à visée éducative. 

Une pédagogie immersive au service de la maîtrise des gestes 

Le projet prévoit la création de dix simulateurs numériques accessibles par casque de réalité virtuelle. Ces outils permettront aux élèves de s’exercer dans un environnement simulé, mais fidèle aux réalités du terrain, et ce, sans les risques associés aux manipulations réelles. 

Réactions 

« Chaque diplôme compte. Quel serait notre quotidien sans les électriciens, les mécaniciens, les cuisiniers, les soudeurs? Ces métiers sont indispensables. Des métiers stimulants, bien rémunérés. Il faut rendre accessibles à nos élèves les technologies de pointe, comme la réalité virtuelle, afin de les préparer à l’économie de plus en plus numérique. »  

— Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville 

 

« Notre démarche permettra d’identifier des pratiques porteuses pour l’implantation et le déploiement de la réalité étendue par les équipes pédagogiques. Nous souhaitons déterminer comment ces technologies immersives pourraient concrètement enrichir le développement des compétences professionnelles des élèves. »  

— La directrice générale de Colab, Josée Gauthier 

Exemples 

  • Les apprentis charpentiers pourront s’initier à la construction d’un bâtiment en bois, manipuler virtuellement scies et marteaux, et assimiler les différentes étapes d’un chantier. 

  • Les futurs opérateurs de machinerie lourde observeront, en vision panoramique, la création de chemins forestiers, apprendront à reconnaître les erreurs à éviter et à appliquer les normes de sécurité. 

  • En production animale, des simulations permettront de poser des gestes techniques complexes, tels que l’assistance au vêlage. 

  • Les élèves en soins infirmiers auxiliaires pourront dialoguer avec un patient virtuel, poser des gestes cliniques de base et affiner leur communication au sein d’une équipe. 

  • Les apprentis électriciens auront la possibilité de bâtir, modifier et tester des circuits dans un contexte sécurisé, avec retour immédiat sur leurs actions. 

  • En soutien informatique, ils s’exerceront à réparer des pannes ou à configurer un poste de travail sans mettre en péril de véritables équipements. 

  • Les formations liées à la construction intégreront des modules pour simuler les règles de sécurité sur les chantiers, dans un cadre visuellement immersif. 

  • Dans les métiers de la vente, de la coiffure ou de la restauration, les élèves dialogueront avec des clients virtuels, apprendront à cerner leurs besoins et à ajuster leurs interventions. 

  • En soudage-montage, ils s’entraîneront à manipuler le métal ou à effectuer des soudures dans des conditions proches de celles d’un atelier. 

  • Enfin, les formations mécaniques incluront la manipulation sécurisée de systèmes hydrauliques et pneumatiques, avec visualisation en temps réel des effets produits. 

Un déploiement à l’échelle du Québec 

Ce dispositif pourrait bénéficier, à terme, à près de 70 000 élèves en formation professionnelle dans l’ensemble des régions du Québec. @R:L’objectif est d’offrir aux centres de formation professionnelle intéressés l’accès à ces innovations, afin d’enrichir leurs méthodes pédagogiques et de les ancrer davantage dans la réalité du marché du travail. 

Une technologie porteuse d’avenir 

Ce projet s’inscrit dans une démarche plus vaste de transformation numérique du réseau éducatif. Il mobilise les potentialités de la réalité étendue, un champ technologique qui englobe la réalité virtuelle (environnements numériques immersifs), la réalité augmentée (ajout d’éléments visuels ou sonores au monde réel) et la réalité mixte (interaction dynamique entre objets physiques et numériques). 

Par cette initiative, le ministère de l’Éducation espère non seulement diversifier les approches pédagogiques, mais aussi valoriser les métiers spécialisés en leur donnant une vitrine technologique à la hauteur de leur importance. 

Cette annonce a été faite conjointement par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et le député de Lac-Saint-Jean, Éric Girard. 

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