Projet d’agrandissement de l’hôpital d’Amos : l’attente est longue pour le Comité de suivi

  • Publié le 25 oct. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Zachary Desrosiers

À l’heure où le projet d’agrandissement de l’hôpital d’Amos est à l’arrêt, le Comité de suivi de construction de l’urgence, soins intensifs et bloc opératoire s’inquiète. François Lemire, son président, détaille les raisons pour lesquelles l’approbation du Conseil des Ministres, qui était attendue en juin dernier, devient pressante. 

Attendu depuis de nombreuses années, l’annonce du projet d’agrandissement de l’hôpital d’Amos apparaissait comme un soulagement pour la population de l’Abitibi-Témiscamingue. Sauf qu’en date du 23 octobre 2024, alors que l’élaboration du dossier d’affaires a été complétée, il manque l’approbation du Conseil des ministres. Après plusieurs mois d’attente, le Comité de suivi tire la sonnette d’alarme.  

« Il n’y a toujours pas de décision finale. Si le centre de traumatologie n’est plus en fonction, notre population va devoir aller se faire soigner ailleurs. Et lorsque l’on dit ailleurs, il n’y a pas de place pour la clientèle de l’Abitibi-Témiscamingue », alerte François Lemire, président du Comité de suivi. 

 « Il y a urgence » 

 « Ce projet doit s’actualiser rapidement avant qu’il ne soit trop tard. La décision du Conseil des ministres était prévue pour le mois de juin 2024 pour par la suite être reportée en août 2024 alors que nous sommes sans nouvelle malgré la visite récente en personne à Amos du Ministre de la santé », établit le Comité de suivi avec impatience par voie de communiqué. 

« À chaque fois, on nous dit d’attendre le mois prochain. Nous avons besoin d’une réponse pour pouvoir continuer notre mandat, qui est de s’occuper de la population dans des chirurgies spécialisées. Cette attente vient aussi nuire au développement économique », expose François Lemire. 

Recrutement et rétention menacés 

Une décision d’autant plus attendue que son retard pourrait avoir de lourdes conséquences sur les effectifs du personnel soignant. « Dans les 5 à 10 prochaines années, il y a beaucoup de médecins spécialistes qui vont prendre leur retraite. Il va falloir trouver une façon de remplacer ces médecins. Les délais de formation sont assez longs et il faut être capable d’offrir un environnement de travail acceptable et compétitif vis-à-vis de celui des autres hôpitaux. Ici, même si nos équipements sont fonctionnels et adéquats pour l’instant, l’environnement de travail est désuet et dépassé »,  met en avant le président du Comité de suivi.  

En attente de réponses, les spécialistes se préoccupent des délais conséquents reliés à l’aboutissement de ce projet d’envergure. « Quand la décision sera prise, ça va prendre entre 3 et 5 ans pour que tout soit prêt à ouvrir », pointe du doigt François Lemire. En définitif, la saga du projet d’agrandissement de l’hôpital d’Amos n’a pas fini de faire parler d’elle. Prochain épisode lorsque le Conseil des ministres sera sorti de son silence. 

 

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