Transport par autobus : la région pourrait écoper

Publié le 9 mars 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
Lecture : 2 minutes

Ian-Thomas Bélanger

Partagez sur Facebook Partagez sur Twitter Partagez sur LinkedIn

Autobus Maheux n’écarte pas la possibilité d’abandonner pour de bon des routes interurbaines par manque de profitabilité si Ottawa refuse de s’impliquer plus activement dans le dossier du transport interurbain en milieu éloigné.

Le président du Groupe Autobus Maheux, Pierre Maheux, affirme que le gouvernement fédéral doit revoir son financement et ses programmes afin de permettre aux transporteurs régionaux de retrouver le chemin de la profitabilité.

Ce dernier a par ailleurs témoigné devant le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes à Ottawa afin de porter ses doléances et celles des transporteurs provinciaux pour améliorer les services interurbains.

« Quand on parle de développement des transports en commun, on se rend compte que la très grande majorité du financement va aux grands centres, et ce, au détriment des régions. Il faut inverser cette tendance et investir autant dans les transporteurs qui œuvrent en milieu rural », a lancé Pierre Maheux.

Ce dernier maintient qu’il y a des solutions au problème.

« On pourrait ramener le crédit d’impôt pour les utilisateurs de transport en commun interurbain. Les utilisateurs pourraient ainsi recouvrer une partie de leurs dépenses. La création d’un fonds fédéral pour aider les entreprises comme la nôtre à offrir des tarifs concurrentiels est également possible. Par exemple, un rabais sur l’essence ou encore payer moins de taxes sur celle-ci serait le genre de solution applicable qui pourrait énormément aider. »

Le président du Groupe Autobus Maheux, Pierre Maheux.

Vers une baisse possible des services en A-T

Pierre Maheux confirme que la seule route présentement profitable pour Autobus Maheux est sa liaison Rouyn-Noranda-Val-d’Or-Montréal.

« Nous ne sommes malheureusement pas un organisme public qui peut se permettre d’avoir un déficit. Présentement, nous avons 7-8 routes, mais elles sont presque toutes déficitaires. La liaison Val-d’Or-Chisasibi est rentable grâce justement à une implication financière du Grand Conseil des Cris. Nous croyons que si les municipalités et les MRC s’impliquent, il sera possible pour nous de maintenir nos services, mais, sinon, il faudra vraiment penser, de notre côté, de mettre fin à des liaisons commerciales qui sont déficitaires », a rappelé le président d’Autobus Maheux.

Par ailleurs, l’Union des Municipalités du Québec a dernièrement porté son appui pour l’amélioration du service interurbain par autocar par le biais d’une intervention par son président, Daniel Côté, au Comité permanent de la Chambre des communes.