Travailleurs étrangers : les concessionnaires automobiles demandent une exemption aux nouvelles règles fédérales

  • Publié le 13 déc. 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Ce jeudi 12 décembre, les membres de la Corporation des concessionnaires automobiles du Nord-Ouest (CCANO), accompagnés de Ian P. Sam Yue Chi, PDG de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec (CCAQ), ont exprimé leurs préoccupations. 

Des entreprises s’inquiètent à la suite des récents changements réglementaires fédéraux concernant l’embauche de travailleurs étrangers temporaires (TET). Notamment, la limitation des TET à 10 % des effectifs et la réduction de la durée des visas à un an qui risquent d’amplifier les pénuries de main-d’œuvre, mettant en danger dans certains services cruciaux tels que les services de mécanique automobile et de camion lourd. 

Dans la région, les travailleurs étrangers constituent actuellement 30 % du matériel humain en mécanique automobile, un pourcentage qui pourrait atteindre 45 % d’ici trois ans en raison des difficultés continues d’embauchage local. Malgré des efforts de recrutement soutenus, les concessionnaires font face à une concurrence féroce du secteur minier, qui propose des conditions salariales souvent plus attractives. 

« Les concessionnaires automobiles sont des piliers économiques dans les régions du Québec. En Abitibi-Témiscamingue, leur rôle dépasse largement la vente de véhicules : ils assurent la réparation et la maintenance d’équipements critiques pour la sécurité publique. Les nouvelles normes fédérales risquent d’amplifier une crise de main-d’œuvre déjà criante et de compromettre des services essentiels pour nos collectivités. Nous demandons des mesures adaptées à cette réalité unique », nous mentionne P. Sam Yue Chi, président-directeur général de la CCAQ, dans un communiqué.  

 

La CCAQ et la CCANO intensifient leur requête d’exemption spécifique pour le secteur automobile, incluant plusieurs mesures clés : relever le seuil de travailleurs étrangers temporaires autorisés pour les concessionnaires en région éloignée, prolonger la durée des visas pour les postes essentiels afin de réduire les contraintes administratives et simplifier les exigences liées aux efforts d’embauche local pour les régions éloignées identifiées comme prioritaires.  

Selon Donald Dion, président de la CCANO, en Abitibi-Témiscamingue, les concessionnaires automobiles ont essayé toutes les stratégies possibles afin de recruter localement, mais la réalité économique et les défis régionaux rendent cette tâche impossible. Sans exemption aux nouvelles règles, ils risquent de ne plus être en mesure de répondre aux besoins essentiels des citoyens et de contribuer à la vitalité économique de nos régions.  

Les membres de la CCANO réitèrent une fois de plus leur engagement envers leurs communautés et leur volonté de collaborer avec les instances fédérales et provinciales pour trouver des solutions adaptées à ces enjeux critiques. 

 

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