Trop de claims miniers pour le territoire

  • Publié le 23 janv. 2023 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Ian-Thomas Bélanger

La Coalition Québec Meilleure Mine (QMM) s’inquiète de l’augmentation de 46% du nombre de claims miniers en 2 ans sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue. 

L’organisme se dit préoccupé par le fait que le nombre de claims miniers augmente 13 fois plus rapidement que le nombre de nouvelles aires protégées, ce qui pourrait menacer certaines ressources comme l’eau potable.

QMM soutient que le nombre d’hectares assujettis aux claims miniers est passé de 1 450 000 à 2 120 000, de novembre 2020 à décembre 2022.

« Parmi les 43 000 titres miniers actifs dans la région, des milliers sont collés sur des aires protégées dont les zones tampons et la connectivité sont aujourd’hui menacées. C’est le cas du parc national d'Aiguebelle et de nombreuses réserves de biodiversité, comme celles des Caribous-de-Val-d'Or, des Lacs-Vaudray-et-Joannès, de la Moraine-d'Harricana, d’Opasatica, de Kakinwawigak, et celle projetée des marais du lac Parent. Des dizaines de titres miniers se retrouvent carrément à l’intérieur de milieux naturels valorisés, comme celui de la Réserve faunique La Vérendrye », révèle un extrait du communiqué de presse envoyé par l’organisme.

La Coalition mentionne également que la présence de claims miniers favorise l’exécution de forages, qui peuvent se faire sans évaluation environnementale ni consultations publiques.

« Il y a 43 000 claims miniers en Abitibi-Témiscamingue. Ce serait quoi d’en retirer quelques-uns qui se situent proche d’une aire protégée afin qu’il soit possible de l’agrandir ? Il faut aussi penser à ce que nous allons laisser aux générations futures en ce qui a trait à l’environnement », a déclaré le co-porte-parole de Québec Meilleure Mine, Rodrigue Turgeon. 

Lancement de la campagne « Mine pas notre esker » 

Une dizaine de municipalités des MRC d’Abitibi, Abitibi-Ouest et du Témiscamingue ont par ailleurs emboîtées le pas en votant des résolutions visant à protéger les ressources naturelles du territoire vis-à-vis la recherche de nouveaux gisements.

« Le fait que le message est porté par les municipalités démontre que la population est plus que jamais interpellée dans ce dossier. Il faut que cesse la préséance des mines en ce qui concerne le développement du territoire. Ce n'est pas d’être systématiquement contre les projets de développements miniers, mais bien de mettre l’environnement au même pied d’égalité que les besoins de l’industrie minière quand vient le temps de parler de développement et protection du territoire », a ajouté Rodrigue Turgeon.

Plusieurs municipalités du Québec demandent maintenant au gouvernement provincial de modifier certaines lois, qui donne un avantage disproportionnel aux compagnies minières quand vient le temps d’avoir accès aux ressources du territoire conclut le co-porte-parole de la Coalition Québec Meilleure Mine. 

Articles les plus consultés

Vue en plan des empreintes des modèles géologiques des zones de césium de Vega et Rigel basés sur une contrainte de teneur en Cs2O de 0,5 % dans le corps plus large de pegmatite CV13. Photo gracieuseté.
Actualités
Mines

La plus grande ressource mondiale de césium découverte au Québec

Il est question de 71 000 tonnes d’oxyde de césium dans les zones Rigel et Vega.
Le camion vert bien entouré. 

Photo gracieuseté. 
Actualités
Économie

Un camion au gaz naturel en primeur à Val-d’Or

L’entreprise L. Fournier & Fils a dévoilé le premier camion Kenworth doté du moteur Cummins X15N à circuler au Québec.
Photo de la carotte de forage BO-25-27.

Gracieuseté.
Actualités
Mines

Or visible et sulfures massifs sur trois projets de Bullion Gold

Dès le premier sondage, les équipes ont recoupé de l’or visible dans une veine de quartz fumé.