Val-d’Or se dit contre le projet d’aérodrome dans Val-des-Bois

  • Publié le 12 avr. 2022 (Mis à jour le 23 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Pierre-Olivier Poulin

MUNICIPAL – Le dossier de l’aménagement d’un aérodrome privé pour petits avions sur un terrain situé près du boulevard Jean-Jacques Cossette, dans le secteur Val-des-Bois, préoccupe sérieusement le conseil municipal de Val-d’Or. Réuni pour une séance extraordinaire, lundi soir, celui-ci s’est prononcé contre la tenue d’une telle installation.

Dans une résolution lue devant plusieurs citoyens réunis à l’hôtel de ville, la totalité des membres du conseil a désapprouvé le projet du promoteur Marc Beauvais, qui veut construire une piste gazonnée près de la ferme avicole Les Œufs d’Or pour les amateurs d’aviation récréative et les propriétaires de petits appareils.

Récemment mis au courant du plan par une tierce partie, le conseil a notamment évoqué des raisons de sécurité routière sur la route 397 et d’environnement pour justifier sa position, sans compter les impacts sonores nuisibles au voisinage.

Dans la résolution, la Ville veut aussi que les activités aériennes demeurent dans la zone aéroportuaire, à la sortie sud de Val-d’Or. Une copie de la décision a été envoyée au promoteur, à Transports Canada (qui est en charge du dossier), au ministre régional Pierre Dufour et à la députée fédérale d’Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou, Sylvie Bérubé.

«Il faut prendre en compte l’intérêt collectif des citoyens de Val-d’Or, au nom d’un promoteur et d’un petit groupe. Depuis le début que ç’a commencé à se discuter entre les citoyens, il y a des inquiétudes. Comme ville, ce sont nos gens qui se sont construit des propriétés dans un endroit paisible. Ça peut venir grandement déranger leur tranquillité», affirme la mairesse de Val-d’Or, Céline Brindamour.

ImageCrédit : Pierre-Olivier Poulin
La salle du conseil de l’hôtel de ville de Val-d’Or était remplie de citoyens inquiets par ce projet.

Un poids dans la décision?

Même si cette résolution ne peut pas mettre un frein à ce projet d’aérodrome, la Ville espère qu’elle pourra être un poids majeur lorsque Transports Canada étudiera ce dossier pour prendre une décision. Selon les règlements mis en place, les gens qui ont des questions ou des inquiétudes peuvent les faire connaître au promoteur d’ici le 15 avril. Comme l’a fait observer une citoyenne lors de la séance, c’est le promoteur lui-même qui doit transmettre ces objections à Transports Canada.

«Certains matins, les avions décollent vers 7h, et c’est bien correct. Mais quand ils sont obligés de passer au-dessus des maisons, je trouve que ce n’est pas sécuritaire. Je ne dis pas qu’ils ne sont pas de bons pilotes, mais ça n’a pas de bon sens», soutient Pierre Bouchard, un résident du quartier Chemin-du-Lac, en référence aux hydravions stationnés sur le lac Blouin et le lac Stabell.

«Je n’irais pas commenter leur processus. De notre côté, on avait entendu parler de la piste gazonnée, mais on ne pensait pas être aussi limités dans le temps, étant donné que l’avis public se termine le 15 avril. Est-ce qu’ils vont reporter la date? On l’ignore. En tant qu’autorité locale qui s’occupe de l’aménagement, il fallait qu’on procède avant la date limite. On a simplement étudié la question avec nos services de permis… et c’était unanime qu’on devait tenter d’empêcher ce projet-là», indique Mme Brindamour.

Pour la Ville, il est encore tôt pour impliquer les avocats dans ce dossier, mais celle-ci ne ferme pas la porte à utiliser d’autres recours, dont la voie légale, si Transports Canada accepte cette construction.

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