Val-d’Or : une stratégie concertée en itinérance

  • Publié le 22 juin 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Michel Ducas

Après avoir essuyé de vives critiques ce printemps par des commerçants du centre-ville, la Ville de Val-d’Or s’est associée avec plusieurs partenaires pour établir sa nouvelle stratégie en itinérance pour l’été 2023.  Certaines initiatives novatrices devraient permettre, espère-t-on, de rendre le centre-ville à ses commerçants.

Parmi les partenaires, on compte le Centre d’amitié autochtone, la Piaule, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSSAT) et la Sûreté du Québec.  Le but de la stratégie : réduire les tensions sociales, augmenter le sentiment de sécurité de la population, augmenter aussi la fréquentation du centre-ville.  «Plus il y aura de gens au centre-ville, plus on pourra veiller les uns sur les autres», souligne la mairesse, Céline Brindamour.  .     

Par ailleurs, la Ville mettra sur pieds une escouade de bénévoles, dont le mandat sera d’accompagner des gens en situation d’itinérance.  «Ces gens ne feront pas d’interventions, explique Mme Brindamour.  Ils seront encadrés, ce qui devrait améliorer leurs relation avec les gens de la rue, et surtout, chenger la perception qu’ils ont de ces gens.» 

Des policiers plus visibles 

Dénoncés pour leur inaction le printemps dernier par des manifestants et sur les réseaux sociaux, les policiers de la Sûreté du Québec sont plus visibles au centre-ville depuis quelques semaines, et leur présence semble être appréciée.  « On met vraiment l’accent sur la visibilité, affirme Caroline Lapointe, coordonnatrice locale pour la police de proximité.  En plus du Poste de police mixte, nous avons quatre cadets qui sillonnent le centre-ville à pied ou en vélo.» 

« On comprend qu’à Val-d’Or, certaines personnes pouvaient connaître un sentiment d’insécurité, ajoute la Sergente Nancy Fournier, relationniste à la SQ.  Mais nos interventions sont adaptées à chaque situation.  S’il faut référer la personne à des services de santé mentale, on va le faire.  Si une personne est victime d’un acte criminel, on va référer le dossier au DPCP (Directeur des poursuites criminelles et pénales).  Est-ce que nos interventions vont toujours dans le sens que les gens le souhaiteraient ?  Peut-être pas.  Mais les gens qui disent que nous n’agissons pas font fausse route.  Nous prenons toutes les plaintes au sérieux.» 

 « Lueur du jour » 

Les membres du comité pourront également compter cet été sur Petapan («lueur du jour», en algonquin et en cri).  Il s’agit d’un véhicule récréatif qui circulera dans divers événements (on souhaite en faire une vingtaine au total).  Ce mini-centre d’intervention de proximité comptera à son bord des intervenants qui offriront des soins, tisseront des liens avec les itinérants et feront aussi de la prévention. 

Le comité a aussi mis sur pied le projet TAPAJ (Travail alternatif payé à la journée).  Les gens de la rue seront invités à effectuer de petits travaux par blocs de deux à trois heures, comme par exemple le nettoyage de parcs.  «Les gens sont souvent valorisés à travers le travail, explique Isabelle Boucher, directrice générale de la Piaule.  Pour le moment, le TAPAJ se limite à la Ville de Val-d’Or, mais si l’expérience est concluante, on pourrait l’étendre aux entreprises.» 

La Chambre de commerce rassurée 

La présidente de la Chambre de commerce de Val-d’Or, Valérie Gourde, voit d’un bon œil les initiatives annoncées jeudi matin.  D’ailleurs, la Chambre avait été partie intégrante des travaux qui ont mené à cette stratégie.  «C’est un partenariat, indique  Mme Gourde, qui vient d’être réélue à la tête de la CCVD pour un second mandat.  La présence accrue des policiers au centre-ville et les initiatives concertées devraient sécuriser les commerçants du centre-ville.  J’ai bien hâte de voir les résultats à la fin de l’été.» 

Mme Gourde croit qu’il faut faire des distinctions importantes, face aux méfaits dont sont victimes les commerçants du centre-ville.  « C’est un problème qui existe depuis plusieurs années, fait remarquer la présidente.  L’itinérance n’est pas en hausse au centre-ville, mais la délinquance l’est.  Ce ne sont pas tous les itinérants qui sont des délinquants et ce ne sont pas tous les délinquants qui sont itinérants.» 

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