Les syndicats furieux : « Jean Boulet doit retirer son projet de loi »

  • Publié le 4 avr. 2025 (Mis à jour le 23 mai 2025)
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Des travailleurs de six organisations syndicales de la région ont manifesté, ce 4 avril, devant les bureaux du ministre du Travail Jean Boulet, à Rouyn-Noranda, pour exiger le retrait du projet de loi 89. Selon eux, cette législation favorise les employeurs au détriment des travailleurs, en limitant notamment le droit de grève.

Une opposition syndicale unanime
La manifestation a rassemblé des représentants de l’APTS, de la CSN, de la CSQ, de la FIQ, du SFPQ et de la FTQ. Ces organisations dénoncent un projet de loi qui, selon elles, déséquilibre le rapport de force entre employeurs et syndicats. 

« Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi. Une fois qu’il sera retiré, les discussions sur les enjeux pourront se tenir », ont expliqué les représentants des syndicats présents. 

Grèves et négociations prolongées
La mobilisation a également rassemblé des travailleuses en CPE actuellement en grève, ainsi que des travailleurs du secteur paramédical en négociation. Ces deux secteurs sont en pourparlers depuis plus de deux ans en raison de conventions collectives échues. 

Les syndicats accusent Jean Boulet de vouloir affaiblir les travailleuses et les travailleurs au profit des employeurs. « En limitant le droit de grève, le gouvernement provoquera l’appauvrissement de centaines de milliers de personnes. Et ça, ce n’est pas une bonne nouvelle pour les finances de l’État et plus largement, pour l’économie du Québec », a avancé le président de la FIQ-SISSAT, Jean-Sébastien Blais. 

Appel à la cohésion sociale
La présidente du Syndicat de l'enseignement de la Jamésie et de l'Abitibi-Témiscamingue (SEJAT-CSQ), Cindy Lefebvre, estime que le projet de loi 89 est inutile et pourrait même nuire à la cohésion sociale. 

« La manœuvre du ministre n’est pas nécessaire, puisqu’il possède déjà des moyens pour intervenir dans un conflit et pour inciter les parties à s’entendre. De plus, devant le contexte politico-économique particulièrement difficile, Jean Boulet aurait dû miser sur une plus grande cohésion sociale, au lieu d’aller vers une confrontation inutile  », a poursuivi Mme Lefebvre. 

« Une provocation délibérée »
Le président du Conseil central d’Abitibi-Témiscamingue-Nord-Du-Québec (CSN), Félix-Antoine Lafleur, s’est insurgé qu’il s’agissait « d’une provocation délibérée envers les travailleurs ». M. Lafleur a assuré que « des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi  », a-t-il conclu.

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