Fraudes financières : ça peut tous nous arriver 

  • Publié le 9 juin 2025 (Mis à jour le 9 juin 2025)
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Arnaque par courriel ou téléphone, faux conseillers, fraudes amoureuses ou investissements fictifs : plus personne n’est à l’abri. En première ligne pour lutter contre ces pratiques, la Sûreté du Québec (SQ) donne les clés essentielles pour rester vigilant et agir en cas de problème. 

Des arnaqueurs toujours plus créatifs 

Pour mener à bien leurs méfaits, les arnaqueurs savent toujours faire preuve d’imagination. Entre l’hameçonnage (aussi appelé arnaque par message ou appel) et les faux représentants, les scénarios sont nombreux et bien rodés.  

Toujours prêts à inventer de nouveaux scénarios, certains escrocs jouent même sur les émotions comme la panique, l’urgence, la confiance, pour soutirer des renseignements ou de l’argent à leurs victimes. D’autres préfèrent les nouvelles technologies pour atteindre leurs cibles, à l’aide de courriels, textos ou de faux sites Internet si réalistes que même certains spécialistes pourraient douter. «Ils utilisent tous les moyens à leur disposition et même le porte-à-porte, qui existe encore», précise la SQ.  

Qui sont les cibles privilégiées? 

Bien que tout le monde puisse être victime de ces escrocs, force est de constater que les personnes de plus de 55 ans sont souvent considérées comme des cibles de choix. En effet, comme le signale la SQ, les fraudeurs partent du principe, souvent à tort, que ces personnes disposent d’argent ou de biens, qu’elles accordent facilement leur confiance, qu’elles sont accessibles à la maison pendant la journée et surtout qu’elles éprouvent de la difficulté à dire non ou à raccrocher au téléphone.  

Mais si les criminels ont beaucoup de préjugés sur leurs victimes, il existe malgré tout des comportements à risque qui augmentent la vulnérabilité. «Les victimes de fraude sur internet ont souvent des profils de médias sociaux publics, utilisent mal ou peu les outils de cybersécurité, ou font des transactions via des réseaux Wi-Fi non sécurisés (dans un café ou à l’aéroport, par exemple).» 

En 2024, les pertes financières chez les personnes âgées de 60 ans et plus au Québec ont atteint 20 millions de dollars, selon le Centre antifraude du Canada. Le chiffre réel est sans doute bien plus élevé, puisque seuls 5 % à 10 % des cas sont signalés.  

Attention à votre entourage 

Si la majorité des fraudes sont commise par des inconnus, il arrive que le fraudeur soit un membre de l’entourage : un employé, un conseiller ou une connaissance.  

Mais qu’il soit proche ou inconnu, comment reconnaitre un éventuel arnaqueur? Plusieurs signes sont des indices extrêmement révélateurs : votre interlocuteur refuse de vous rencontrer en personne, veut accéder à votre ordinateur, insiste pour que vous lui envoyiez de l’argent immédiatement, il demande des renseignements personnels (numéro carte de crédit, mot de passe, date de naissance…), propose une procédure inhabituelle (comme envoyer quelqu’un chez vous), promet des profits mirobolants, donne de la crédibilité à ses propos et demande par l’intermédiaire d’un faux avocat ou policier, exige le secret, ou change soudainement de ton pour devenir menaçant. Tous ces comportements sont des drapeaux rouges et face au moindre doute, il faut mettre fin à l’échange et signaler la situation,car comme le rappelle la Sureté du Québec : «la fraude est un acte criminel». 

La technologie : l’arme préférée des fraudeurs 

L’époque où le téléphone était le moyen favori pour escroquer semble de plus en plus loin. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle permet à certains de personnaliser leurs attaques. Une personne qui publie des photos ou des informations personnelles sur des réseaux sociaux comme Facebook ou Instagram peut devenir une cible idéale. Ils vous surveillent et sont toujours prêts à attaquer.  

Parmi les nouvelles méthodes, celle de l’hypertrucage peut faire des ravages. Il s’agit de vidéos ou enregistrements vocaux truqués, reprenant l’image ou la voix de personnalités connues, et qui recommandent d’acheter certains produits ou investissements. Des codes QR peuvent aussi être utilisés pour envoyer vers des sites frauduleux ou déclencher des paiements. 

Autant de pratiques qui rendent les fraudes plus difficiles à repérer. D’où l’importance, comme le souligne le Centre antifraude du Canada, de ne jamais cliquer sur un lien douteux, de ne pas se fier à l’afficheur du téléphone (facilement falsifiable) et de ne laisser personne accéder à distance à ses appareils électroniques. 

Que faire lorsqu’on est victime d’une fraude? 

  • Commencez par signaler la situation à votre service de police local, même si vous n’avez pas subi de perte. Vous pouvez aussi joindre le Centre antifraude du Canada au 1 888 4958501 ou déposer un rapport via leur site web. 
  • Si vous ressentez du stress, de l’anxiété ou de la honte, parlez-en à une personne de confiance. Vous pouvez aussi contacter Info-Social (811) ou la Ligne Aide Maltraitance Adultes et Aînés.  
  • Enfin, si vous avez des doutes sur un courriel, une offre, ou une communication reçue, la Clinique de cybercriminologie de l’Université de Montréal peut vous accompagner et répondre à vos questions. 

 

 

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