Une étoile est Ney

Le Canadien remporte le 53e Tour de l’Abitibi, devant son coéquipier Ethan Powell; l’Américain Alejandro Che remporte une deuxième étape de suite.

©Michel Ducas - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Matthew Ney a repoussé les attaques des prétendants au titre pour remporter le 53e Tour de l’Abitibi Glencore.

Le Canadien Matthew Ney, détenteur du maillot brun de leader à l’aube de la 7e et dernière étape, a réussi à repousser les attaques de ses plus proches poursuivants pour remporter le 53e Tour de l’Abitibi Glencore, devant son coéquipier Ethan Powell et le jeune Américain Alejandro Che. Che a devancé au classement le Français Paul Picard, qui détenait le 3e rang avant l’ultime étape. Une opération payante pour Che, qui a remporté cette étape au sprint, une deuxième victoire en autant d’étapes. Incidemment, cette victoire lui a valu de remporter deux maillots, le maillot bleu de meilleur jeune, et le maillot orange de meilleur sprinteur.

Un premier dossier s’est réglé rapidement, non sans procurer une petite frayeur au détenteur du maillot à pois de meilleur grimpeur. Détenteur d’une avance de 3 points sur l’Américain Nathan Cusack, Alexis Bouchard a vu Cusack remporter le seul sprint de montagne, au 8e km de l’étape. Il a dû réagir rapidement, pour prendre le second rang du sprint et ainsi s’assurer le maillot à pois par un seul point. « Quand j’ai vu que Cusack avait remporté le sprint, je savais que je devais réagir, a dit Bouchard, en entrevue au Citoyen. J’ai réussi à prendre la deuxième place du sprint, ce qui m’assurait le maillot à pois.»

La pression relâchée, Bouchard a même pu s’amuser à animer la course lors des 25 derniers kilomètres. « C’était la dernière étape, et je n’avais plus besoin de garder mon énergie », a-t-il dit.

Échappées vite rattrapées

Matthew Ney n’a jamais vraiment été menacé lors de cette dernière étape. Il y a bien eu une échappée qui a pris une trentaine de secondes sur le peloton en milieu de course, mais les coureurs qui la composaient n’étaient pas une menace pour le maillot brun. Ney, en compagnie de Powell, ont d’ailleurs brillamment défendu le maillot brun. « On a réussi à garder un écart raisonnable jusqu’à l’arrivée à Amos, a raconté Ney. Par la suite, on a travaillé pour ramener le peloton et sécuriser la victoire pour l’équipe, peu importe qui l’emporterait. »

D’ailleurs, lors du critérium dans les rues d’Amos, Tant Ney que Powell sont demeurés aux avant-postes. Dans les deux derniers tours, ils ont littéralement cadenassé le peloton, et la victoire n’était plus qu’une formalité. 

Seule ombre au tableau : après avoir été dépossédé de ses deux maillots (bleu et orange) la veille, Jonathan Hinse n’a pas réussi à combler l’écart qui le séparait de Che lors du classement aux points. « On a fait tout ce qu’on a pu pour ramener Jo à l’avant du peloton, a dit Ethan Powell. Mais la stratégie n’a pas réussi. »

« On a vraiment travaillé pour le ramener devant et lui permettre de sprinter pour la victoire, a ajouté Matthew Ney. Mais il n'a pas pu en profiter. » Le principal intéressé, lui, prenait la chose plus calmement que la veille. « Je serai de retour l’an prochain », a-t-il promis.

Une bonne fin de Tour pour les USA

Avec trois victoires lors des trois dernières étapes, l’équipe américaine a sauvé son Tour. Quant à Che, il a toujours cru en ses chances de conserver les deux maillots. « Je savais que c’était possible, a-t-il confié au Citoyen. Non seulement c’était possible, mais il ne fallait pas que j’y pense, sans quoi je me serais mis à douter. Et dans de telles circonstances, penser est la dernière chose que tu veux faire. »

Notes du calepin

Aux dires des spectateurs présents, le Tour de cette année s’est disputé à vive allure. Le vent a joué un rôle dans la plupart des étapes, mais le changement de règlements au sujet de la grosseur des braquets a aussi aidé point de vue vitesse… Plusieurs parents on fait le voyage de l’étranger pour suivre leur progéniture à Amos. Des parents venus des États-Unis, du Japon, et aussi de la France ont fait le voyage…Après sa victoire, Ney, originaire de Victoria, en Colombie-Britannique, va disputer une dernière course la semaine prochaine, avant de prendre un peu de repos en prévision des Championnats modaux junior, en septembre, en Écosse. Il redoute les côtés là-bas. « Je ne suis pas bâti comme un grimpeur », avoue-t-il candidement…Une apparition remarquée samedi : Nicolas Roy, des Golden Knights de Vegas, a assisté à l’étape. Roy a été membre du club cycliste d’Amos dans sa jeunesse, et il est aussi un excellent joueur de tennis.

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