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24 septembre 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Le gouverneur des Huskies se défend d’être pro-bagarres

«On n’est pas pour les bagarres» - Denis Pilon

Huskies Rouyn-Noranda Remparts Quebec

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La bataille entre Mathieu Gagnon et Édouard Cournoyer fut une des quatre ayant impliqué les Huskies.

Si le nom des Huskies s’est retrouvé au centre de l’attention en raison de leur vote contre la nouvelle réglementation proposée par la LHJMQ pour punir plus sévèrement les bagarres, le gouverneur de l’équipe, Denis Pilon, se défend d’être pour les bagarres.

«On n’est pas pour les bagarres. Ce n’est pas dans notre modèle de club de hockey. On est l’équipe qui se bat le moins dans la LHJMQ dans les dernières années», a-t-il lancé d’emblée.

Mais, pourtant, son équipe a voté contre une nouvelle réglementation plus sévère envers les joueurs qui auraient laissé tomber les gants.

«Nous, on a voté pour le statu quo. Je ne crois pas qu’on avait besoin d’une nouvelle réglementation parce qu’on ne se bat pas. Ce n’est pas de notre faute si certains ont besoin d’une réglementation pour se discipliner. Ça leur prend peut-être ça, mais pas pour nous» - Denis Pilon

«On croyait que changer la réglementation pour changer la réglementation ne servait pas vraiment à grand-chose. Chez les Huskies, on n’en veut pas de bagarres. Ce n’est pas dans notre philosophie», a-t-il ajouté.

Il s’est aussi défendu d’être un «suiveux». «On n’est pas des suiveux. Si on était des suiveux, on aurait voté de l’autre bord. On prend nos décisions en équipe. On l’a toujours fait et on a toujours été capable de prendre nos propres décisions.»

Selon Denis Pilon, les bagarres sont aussi en constante diminution depuis les dernières années. «Nous, on va s’adapter à la réglementation qui sera en place. De toute façon, les changements ne nous pénaliseraient même pas», a-t-il soutenu.

Un problème réglé

Pour le gouverneur, le programme des Huskies a réglé le problème des bagarres. «On a réglé le débat des bagarres depuis longtemps chez nous. Nos décisions hockey vont en ce sens. On gagne avec le talent, du chien et non avec les poings. On est meilleur pour compter des buts et gagner des Coupes que pour les coups de poing. Les Huskies, on forme des gagnants, pas des pugilistes. On l’a prouvé en gagnant deux Coupes du Président et une Coupe Memorial et demie», a-t-il fait valoir.

«Dans les trois dernières années, on a offert tout un spectacle à nos partisans. Il n’y en avait pas des bagarres. C’est notre marque de commerce d’offrir une équipe avec du chien et du talent. On va continuer comme ça et on a l’intention d’en gagner d’autres des Coupes», a-t-il ajouté.

Aide compromise?

Dans les derniers jours, la ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest a lié la possibilité d’une aide financière au dossier des bagarres. «Pour nous, c’est deux dossiers à part. On n’avait pas de bazooka sur la tête quand on a voté. J’ai regardé l’entrevue de la ministre Isabelle Charest. Elle a sorti le bazooka», a avoué le gouverneur.

Ce dernier est sans équivoque. Sans aide, la clé n’est pas loin. «Nos coûts d’exploitation sont au-dessus d’un million par année. Sans revenus, même si on a encore du support de notre communauté, on n’arrivera pas. Sans aide, on va fermer nos portes», a-t-il averti.

«On ne fait pas du hockey pour faire de l’argent. Si on voulait en faire, on aurait vendu le club. C’est plus rentable. Mais, pour nous, c’est une mission sociale. On redonne à la communauté. On est des passionnés de hockey», a-t-il ajouté.

La position de la ministre pourrait par contre amener la meute à évaluer sa position. «C’est sûr que si l’aide est conditionnelle à une aide, on va reconsidérer notre position. Je ne dis pas qu’elle va changer, mais on va en discuter en équipe, comme on l’a toujours fait», a-t-il soutenu.

Du hockey pour les jeunes

Pour Denis Pilon, si la LHJMQ est allée de l’avant avec une saison, malgré les coûts financiers, c’est pour les jeunes. «Moi, Jacques Blais [président de l’équipe] et Gilles Bérubé [directeur administratif de l’équipe], on a enfin recommencé le hockey cette semaine. Je peux vous dire qu’on est vraiment content de rejouer. Imaginez les jeunes», a-t-il fait savoir.

«Si on va de l’avant avec la saison, c’est qu’on pense à nos jeunes, à leur développement. On est là pour eux. Quand ils ont arrêté le hockey en mars, ce fut une catastrophe pour eux. On ne pouvait pas les laisser en plan», a-t-il ajouté.

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