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02 décembre 2020

Laurier St-Laurent raconte son étonnant parcours

Une biographie écrite et publiée par sa fille

Biographie Laurier St-Laurent

©gracieuseté

Marie-Josée et Laurier St-Laurent posent avec le fruit de leur travail des 18 derniers mois.

Le 15e maire d’Amos, Laurier St-Laurent, raconte son parcours étonnant à travers la plume de sa fille Marie-Josée dans une biographie intitulée La chance, le timing et le travail qu’elle vient de publier avec sa propre maison d’édition.

«Il y a 18 mois, j’ai tout bonnement dit à mon père que ce serait le fun qu’il écrive sa biographie. Il a accepté. Il a recueilli toutes ses informations, puis il m’a emmené ça. Mais ce qu’il m’a remis, c’est un rapport, des faits, des dates. Je lui ai dit qu’il fallait mettre ça en mots, en textes. Il m’a répondu: c’est un peu compliqué, fais-le toi! Ça m’a permis de mieux le connaître et il dit que ça lui a aussi permis de mieux me connaître. J’ai appris qu’il aimait beaucoup les voitures, qu’il était casse-cou à ses heures. J’ai voulu faire toute la nomenclature de sa vie comme enfant, adolescent, mari, père, aidant naturel, homme d’affaires, politicien et grand voyageur», raconte Marie-Josée St-Laurent, qui se commet pour la première fois dans un ouvrage biographique.

«Je lui ai envoyé pas mal d’informations. Elle me posait des questions, puis on élaborait. J’y fais ma biographie, mais aussi partiellement celle de mon père parce que j’étais interrelié à lui. J’ai travaillé pour lui, il m’a donné beaucoup d’informations sur les métiers que j’ai faits», précise Laurier St-Laurent, qui a traversé le confinement de la pandémie en planchant sur ce projet.

Un leader innovant

Son père, J. Évangéliste St-Laurent, lui a confié des responsabilités très jeune au sein de son entreprise, ce qui lui a permis de développer des qualités de leader. «À 20 ans, j’étais en charge d’une scierie à Blind River, et à 21 ans, j’étais responsable de l’usine de rabotage qu’on avait à Miquelon. Quand tu as 20-21 ans et que tu donnes des ordres à des gars de 40 et 60 ans, tu apprends pas mal c’est quoi la diplomatie», confie l’homme de 82 ans qui garde la forme en marchant tous les jours.

Son père l’a aussi aiguillé vers la concession John Deere à Amos, qu’il a achetée en 1966. Son flair et son sens des affaires lui auront notamment permis de jouer un rôle dans la mécanisation des opérations forestières. Il raconte dans le livre comment son maître-mécanicien Denis Contant a eu l’idée de convertir une excavatrice en bûcheuse. Un concept qu’il a ensuite développé et commercialisé avec John Deere et Harricana Métal.

«On voit tout ce développement (1974-1982) à travers ses yeux, il explique la vision du maire, du conseil et de la population de l’époque» - Marie-Josée St-Laurent

Une époque effervescente

C’est aussi à ce moment qu’il a fait le saut en politique, d’abord comme échevin à Amos-Ouest, puis comme maire. Après s’y être opposé, il a réalisé la fusion avec Amos en 1974, dont il sera le maire jusqu’en 1982. Il a été élu sans opposition durant toute sa carrière politique. Le livre de plus de 460 pages permet de revivre les grands enjeux de cette époque effervescente, dont il fut non seulement un témoin privilégié, mais l’un des principaux artisans.

«Le maire juste avant moi, Jean-Hugues Boutin, avait bien préparé le terrain. Avec son plan d’urbanisme, il a fait passer Amos d’un village à une ville bien structurée», reconnaît-il. Durant son règne, il a réalisé le déplacement de la voie ferrée, le puits municipal et la salle de spectacle. Devenue Théâtre des Eskers, celle-ci a été construite en partie avec les surplus de l’électricité pour éviter d’augmenter le fardeau des contribuables. Les usines Matériaux Blanchet et Donohue ont aussi vu le jour dans ces années. Amos a reçu les Jeux du Québec d’hiver en 1978 et a connu un important développement domiciliaire.

Après sa mairie, Laurier St-Laurent a accepté la présidence de la Commission des utilités publiques pendant dix ans, avant que la Ville ne l’abolisse pour en faire son Service de l’électricité. La clé de son succès? «Je me dis toujours très logique dans mes décisions. C’est plus facile que de t’obstiner. Si c’est logique, je suis d’accord. C’est ma philosophie», affirme-t-il.

Documenter et valider

Avant de publier cet ouvrage, Laurier St-Laurent a tenu à bien fouiller, documenter et valider toutes ses informations. On peut d’ailleurs y lire plusieurs coupures de presse accumulées par son épouse Denise. Son autre fille, Martine, a aussi participé au livre.

Il profite aussi de l’occasion pour jeter son éclairage et donner son opinion sur certains événements qui l’ont marqué, dont la saga des factures d’électricité impayées du Château d’Amos et tout le dossier du Palais des arts Harricana.

 

Un grand voyageur

Si la carrière d’homme d’affaires et la vie politique de Laurier St-Laurent occupent une grande place dans sa biographie, il y aborde aussi ses nombreux voyages avec son épouse Denise. On y voit plusieurs photos avec des descriptions de son cru et des anecdotes. «Ça peut être une bonne référence pour ceux qui veulent voyager», fait-il valoir.

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