24 février 2022

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

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©Photo Gracieuseté

Chez Morasse est probablement le restaurant de Rouyn-Noranda le plus connu à l’extérieur de la région.

Fondée en 1969, dans le premier «food truck» de Rouyn-Noranda, qui était situé directement en face du Centre Dave-Keon, Chez Morasse fait partie du paysage local. De Mad Dog Vachon aux vedettes du FME ou d’Osisko en lumière, on ne compte plus les personnalités qui se sont présentées au comptoir pour goûter à «La meilleure poutine au monde», comme le dit le slogan.  

Une famille de bâtisseurs 

Christian Morasse aime raconter comment son père a été le premier à introduire la poutine en région. «En 1979, ma sœur Hélène étudiait la musique au conservatoire de Nicolet et elle a dit à mon père qu’elle voulait lui faire goûter quelque chose. Ils sont allés au casse-croûte et mon père a visité la cuisine et ressorti avec 300 livres de fromage en “crotte”», a-t-il raconté. Comme la clientèle n’était pas habituée au nouveau mets, Conrad Morasse a donné un casseau avec chaque commande et le succès a suivi. 

Christian se souvient aussi de la fois où il s’était rendu à Las Vegas dans l’espoir d’y trouver une recette de pizza puisqu’il voulait l’ajouter au menu. «Avec mon beau-frère Louis, on a participé à un des plus gros «Pizza show» et on a rencontré un monsieur appelé Julio de Sainte-Catherine en Ontario, qui nous a invité chez lui avant de nous donner sa recette.» 

En 2013, voyant se dessiner la nouvelle tendance, l’équipe de Chez Morasse a développé une offre de poutines de créations. «J’en suis extrêmement fier, on est passé d’un menu de cabane à patates à un vrai menu de restaurant. Maintenant, ça représente 50 % de nos ventes de poutines», a raconté M. Morasse. 

Le temps de passer le flambeau 

Christian Morasse a pris la barre de l’entreprise familiale en 1990 et sa fille Florence l’a rejoint il y a quelques années et elle a grandement contribué, elle aussi. D’un commun accord, le père et la fille ont convenu que le temps était venu de passer à autre chose. Malgré les défis occasionnés par la pandémie, il ne s’agit pas d’un facteur déterminant à la décision. Idéalement, ils souhaiteraient vendre à une jeune équipe après avoir rétablit l’horaire normal c’est-à-dire le service 24h sur 24h. L’enseigne possède un fort potentiel de développement, et la famille Morasse assure qu’elle sera disposée à assister les nouveaux acquéreurs dans la transition.