Logement: les préfets de la région «consternés» par les propos de la ministre Laforest

  • Publié le 27 avr. 2022 (Mis à jour le 9 avr. 2025)
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Dominic Chamberland

Ils ne le disent pas dans ces mots-là, mais les préfets de la région semblent se demander sur quelle planète vit la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest.

Les membres de la Conférence régionale des préfets se disent «consternés» par les commentaires de Mme Laforest, qui a déclaré à l’Assemblée nationale, mardi, que l’Abitibi-Témiscamingue fait partie des quelques régions moins touchées par la crise du logement, se basant sur les seuils migratoires à la baisse au cours des dernières années et plus particulièrement durant la pandémie.

Selon le président de la Conférence des préfets de l’A-T, Sébastien D’Astous, la ministre Laforest doit reconnaître plus largement l’état de crise qui frappe la région en matière de logement. «Nous sommes constamment en recherche de solutions pour accueillir les gens qui souhaitent s’établir ici parce qu’il n’y a pas suffisamment de logements, mentionne-t-il dans un communiqué de l’organisme.

«Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, certains travailleurs ont quitté la région, faute d’avoir pu se trouver un logement convenable, poursuit le préfet de la MRC d’Abitibi et maire d’Amos. La crise, qui ne se définit pas uniquement par les données sur les seuils migratoires et les taux d’inoccupation, est bien réelle et il est impératif que le gouvernement reconnaisse expressément la problématique qui touche directement le développement de chacune des MRC», souligne M. D’Astous.

Difficile à justifier

De son côté, le préfet de la MRC La Vallée-de-l’Or, Martin Ferron, estime que ce dossier devra être porté haut et fort à Québec par le ministre régional, Pierre Dufour. M. Ferron dit ne pas comprendre comment une représentante du gouvernement peut affirmer que la région est moins touchée par la crise dans un contexte où le logement est un enjeu majeur pour l’attractivité de l’Abitibi-Témiscamingue et où les élus cherchent des solutions à l’explosion des coûts de construction. «Le ministre Dufour devra faire des représentations auprès de sa collègue!», de lancer le maire de Malartic.

Pour la mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, la déclaration de la ministre Laforest se justifie difficilement, considérant le taux d’inoccupation de 0,3% dans sa ville. «Le besoin est urgent et criant!, clame-t-elle. On reconnaît le travail du gouvernement et la volonté d’améliorer la situation; cependant, nous sommes forcés de constater qu’il reste beaucoup à faire et que la problématique est toujours un frein à notre développement.»

Pour sa part, Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue, rappelle que sur le plan social, le logement a été identifié comme la première priorité régionale du comité de lutte contre la pauvreté en Abitibi-Témiscamingue. «L’augmentation fulgurante des coûts du marché locatif au cours des 10 dernières années et la proportion de gens qui dépensent plus de 30%, voire 50%, de leur salaire pour payer leur loyer sont des indicateurs que la ministre doit considérer avec beaucoup d’attention avant d’affirmer que nous sommes moins touchés par la crise», signale Mme Bolduc.

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