L’arrogance joue des tours aux Forestiers d’Amos

HOCKEY M18 AAA  – La machine des Forestiers d’Amos a pris plus de temps à repartir après deux semaines de congé. En visite à Lévis et à Québec, la formation régionale a vu sa séquence de quatre victoires de suite prendre fin avec des revers de 5 à 1 et 6 à 3.

Selon les dires de l’entraîneur-chef, Shawn Lanoue, après ce voyage dans la Vieille Capitale : tout le monde aurait pu être meilleur, les joueurs comme les entraîneurs.  

Loin d’être à 100% face aux Chevaliers, samedi dernier, Amos a montré du caractère en effaçant un déficit de deux buts lors du match contre le Blizzard pour faire 3 à 3. Ce dernier a profité des neuf dernières minutes pour inscrire trois buts sans réplique et filer avec les trois points de classement. 

Un redémarrage plus lent, certes, mais l’instructeur des Forestiers est d’avis qu’il s’agit d’une leçon pour ses joueurs afin de bien jauger le niveau de confiance. 

«On ne peut pas se permettre d’être arrogant. On a le droit d’être confiant, mais il ne faut pas être arrogant. Je pense que c’est là que nous avons trébuché. La ligne est mince entre ‘’je suis confiant et performant’’ et ‘’ma préparation est moins bonne et je suis confortable dans mes bottines’’. Quand on aura trouvé cet équilibre, on va causer des surprises avec l’équipe que nous avons, j’en suis certain», illustre Shawn Lanoue. 

«On dit qu’il faut apprendre à perdre, mais il faut apprendre à gagner aussi. Ceci fait partie du processus. Le plus important n’est pas ce qu’on a fait, mais la réponse qu’on va avoir ce week-end», pense le pilote. 

La Finlande du Québec 

La confiance ne règne pas seulement chez les joueurs des Forestiers après ce premier tiers de la saison. Chez Shawn Lanoue, on peut percevoir la soif de succès plus que jamais dans sa voix. Convaincu que sa troupe est «l’équipe la plus sous-estimée de la ligue», l’entraîneur est d’avis que la population locale a une bonne raison d’aller appuyer l’organisation lors des matchs à domicile. 

Dans un même élan, Lanoue aimerait voir l’Abitibi-Témiscamingue emprunter l’exemple de la Finlande au hockey international. Sans nécessairement être le territoire le plus peuplé, Amos veut faire sa place et joindre la table des gros compétiteurs du circuit Lévesque. 

«On ne peut pas accepter, année après année, que l’on compétitionne un peu dans le M13, un peu dans le M15 et que ça devienne difficile au M18 AAA, car il y a moins d’équipes et notre bassin est plus petit et se dire que c’est normal.» 

Ce dernier caresse constamment le rêve de remporter le dernier match de la saison. Chez les joueurs, une présence dans le top 8 du classement général était l’un des objectifs d’ici la fin de la saison. Conscient que ce sont des buts réalisables, celui qui en est à sa deuxième saison à la barre des Forestiers veut que ses 20 joueurs abordent chaque duel comme lors de leur victoire du 25 septembre dernier contre les Vikings de Saint-Eustache, de loin la meilleure équipe du circuit. 

«On est sous-estimé. Personne au Québec ne s’attend à ce qu’on termine dans le top 10. Je suis persuadé que c’est la même chose pour tout le monde en Abitibi-Témiscamingue. Si on a le support de tout le monde, incluant les partisans, on va être capable de le faire», lance Lanoue. 

Les Forestiers feront un retour à domicile, samedi et dimanche, en recevant le Rousseau-Royal de Laval-Montréal.